8 janvier 2012

Vie syndicale et stages

CA académique du 6 janvier 2012

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Cet article n'est probablement plus d'actualité

La CA académique s’est réunie le vendredi 6 janvier. Elle a échangé sur la situation, le contexte et a adopté le texte action ci-dessous. Elle a également échangé sur nos élections internes et la préparation des congrès.

Élections internes.

Les adhérents de l’académie sont appelés à renouveler la Commission administrative (CA) académique et des bureaux de S2 du 23 janvier au 10 février prochain, en même temps que le vote sur le Rapport d’activité national (RAN) et le Rapports fiancier national (RFN). Pour les S1 d’actifs de plus de 3 adhérents, le vote est organisé dans les S1 sous leur responsabilité : la commission académique enregistre les résultats proclamés dans le S1 et ne tranche que les éventuelles difficultés. Les adhérents isolés, dont les S1 de moins de 4 adhérents, et les retraités votent dans la même période par correspondance directement au S3. Leur vote est dépouillé par la commission académique.

La CA académique a pris connaissance du dépôt de deux listes pour son renouvellement, une liste déposée par le courant « Unité et Action » (UA) et une liste déposée par le courant « École Émancipée » (ÉÉ). Elle a pris connaissance du dépôt de listes UA pour les bureaux des 5 S2 de l’académie, d’une liste ÉÉ et d’une liste « pour le renouveau d’un syndicalisme indépendant » (PRSI) pour le bureau du S2 Isère, d’une liste « Front Unique » (FU) et d’une liste « Pour un syndicalisme de lutte » pour le bureau du S2 de Haute Savoie.

L’ensemble des listes de candidats seront publiées dans le bulletin de janvier. LA CA académique rappelle que les textes d’orientation ou appel à voter pour la CA académique seront publiés dans le bulletin de janvier. La publication des appels à voter pour le renouvellement des bureaux départementaux relève de la seule responsabilité et décision des S2 concernés.

Situation, Action

Mesures de fin de règne et début de campagne électorale, les annonces de suppression de 260 postes dans le second degré pour notre académie et les vœux du Président-candidat Sarkozy le 5 janvier 2011 sur l’éducation sont des nouveaux coups portés contre l’Education.

Dans le même temps, le gouvernement satisfait aux exigences des marchés financiers en mettant en vigueur les mesures d’austérité annoncées : gel des prestations familiales, augmentation de la TVA, hausse des cotisations des mutuelles, journée de carence, entrée en vigueur précoce de l’allongement de durée de cotisation pour la retraite. Les premières victimes de ces mesures budgétaires sont les travailleurs dont le pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader. Pour rattraper le niveau du SMIC, une revalorisation indiciaire d’urgence a été nécessaire pour les salaires les plus bas de la Fonction publique. Dans la Fonction publique, près d’un agent sur cinq est au SMIC, ou en dessous, et en dépit de leur avancement dans les échelons, des centaines de milliers n’enregistrent aucune augmentation de leur rémunération depuis des années. Cette smicardisation s’étend sans cesse, touchant de plus en plus de personnels de toutes les catégories, avec, comme corollaire, une profonde dépréciation des qualifications. L’ensemble de la politique salariale actuellement menée qui doit être remise en cause. L’annonce de la rémunération des enseignants entrant dans le métier à 2000 euros bruts n’est destinée qu’à communiquer en vue d’attirer les étudiants vers nos métiers que les politiques en matière d’éducation et de salaire continuent sans cesse de déprécier par un alourdissement de notre charge de travail, la baisse de nos rémunérations du fait du gel du point d’indice et une volonté toujours plus affichée.

Le 15 décembre 2011, à Grenoble

Le projet de l’évaluation des enseignants, CPE et COPsy entre dans ce processus de dépréciation, résumant nos métiers à des tâches d’exécutants et imposant un pilotage par objectif accru dans les établissements. A cela s’ajoute le projet de décret ouvrant le concours de chef d’établissement aux fonctionnaires non-enseignants, ainsi que l’attribution aux recteurs de compétences toujours plus importantes, ouvrant grande la porte de la caporalisation de l’Education nationale à tous les niveaux. La circulaire sur les temps partiels dans notre académie résume à elle seule cette politique : au prétexte de faire absorber les heures supplémentaires, les chefs d’établissement peuvent émettre un avis défavorable et faire pression sur les quotités des temps partiels de droit.

Le mois de janvier est donc déterminant pour mettre en échec cette politique et le SNES doit mobiliser les collègues contre cette réforme de l’évaluation et mettre un coup d’arrêt à la casse de l’Education nationale en luttant :

  • dans les collèges, contre toute tentative de « primarisation » avec la transformation de l’ATP en aide personnalisée que les professeurs des écoles pourraient assurer, contre toute mise en place dans les établissements de l’Enseignement intégré des sciences et technologie et la volonté par les dispositifs d’apprentissage dès la quatrième de la destruction d’un collège pour tous. Ainsi, la mise en place d’une école du socle dès la rentrée 2012 à Saint Cirgues en Montagne (07) est très inquiétante. L’administration prend le prétexte de l’implantation d’un nouveau service public pour faire une expérimentation inacceptable. De plus, le SNES a fait la démonstration de l’inefficacité et des dangers du socle commun et du livret personnel de compétences. Le SNES appelle donc tous les collègues à refuser de rentrer dans la logique de ce livret, à refuser de remplir de la 6e à la 3e le LPC, et à continuer de mener campagne auprès des parents d’élèves avec la FCPE ;
  • dans les lycées : il est urgent de mettre en échec cette réforme des lycées ; celle-ci ne vise qu’à masquer les suppressions de postes, qu’à accroître les difficultés d’apprentissage et d’orientation des élèves en opacifiant les parcours, en sabordant la voie technologique, en réduisant les contenus de formation de toutes les filières... Nous avons plus que jamais, au SNES, l’ambition d’une scolarité portée à 18 ans pour tous les jeunes, à l’heure où le Président de la République vient de confirmer le choix d’évincer de toute scolarité la moitié des jeunes à partir de la 4e. La casse de la voie technologique, qui assure actuellement la réussite de près du tiers des élèves, est emblématique de ces choix gouvernementaux. Nous devons obtenir, pour la prochaine rentrée, le retour de la définition nationale des dédoublements, la fin de la gestion locale d’un tiers de la DGH qui a pour seul objectif, de mettre toujours plus les établissements en concurrence ;
  • pour une véritable formation des enseignants et CPE. L’arrêt du Conseil d’Etat qui a cassé les décrets de la réforme de la FDE doit être l’occasion de mobiliser la profession autour de nos mandats de la nécessité de prérecrutements et d’une véritable année de stage avec un service en responsabilité de 4-6h après le concours. Le dispositif académique du stage de 108h des étudiants de M2 doit être mis en échec, tant sur la mise en responsabilité d’étudiants devant les élèves que sur la mise à disposition (du chef d’établissement) du collègue qui accueille le stagiaire sur son service ;
  • pour une véritable revalorisation de nos métiers : nos missions doivent être accomplies par des fonctionnaires titulaires hautement qualifiés, formés et rémunérés en reconnaissance et qualification :
    • pour la titularisation des précaires ;
    • refonte des grilles indiciaires ;
    • véritable formation initiale et continue.

La grève du 15 décembre et la signature par plus de 70 000 personnes de la pétition contre cette réforme de l’évaluation ont montré la détermination de la profession contre ce projet. Le SNES appelle donc les personnels à se mobiliser à tous les niveaux, à intervenir auprès des parents d’élèves et des responsables politiques.

Plan d’action

La Ca académique appelle les adhérents, les sections d’établissements et l’ensemble des collègues à assurer le succès de la grève et de la manifestation nationale du 31 janvier. Il s’agit de peser sur le débat pour l’école, d’affirmer notre ambition pour l’éducation de tous les jeunes et la nécessité de la qualité de l’enseignement pour tous, qui repose nécessairement sur des enseignants et personnels qualifiés, formés et reconnus socialement, y compris par la revalorisation des salaires et des conditions de travail.

Le 19 janvier, à l’occasion du CTA de répartition des suppressions de moyens, la CA appelle tous les S1 à prendre et organiser une heure d’information syndicale, pour assurer le succès du 31 et organiser les suites nécessaires de cette journée. Les DGH, qui vont encore réduire considérablement la voilure des établissements doivent être combattues par tous les moyens avec les parents, les élèves…

La CA académique appelle à refuser collectivement les heures supplémentaires imposées, à mettre en échec le refus des temps partiels pour faire passer les HS et les postes partagés.
Assurons ensemble le succès de cette grève du 31 janvier et participons nombreux à la manifestation à Paris, pour bien marquer notre détermination à imposer une autre politique pour l’Ecole.

Pour : 27 / Abstention : 1 / Refus de vote : 0 / Contre : 0