30 novembre 2015

Nos métiers

Réforme du collège, « formations formatages », ça ne passe pas dans les établissements !

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Sourde à la mobilisation, la Ministre espère passer en force pour imposer la réforme du collège. Grands moyens déployés, dévoiement des formations, ces formations ont malheureusement confirmé le caractère néfaste et bureaucratique de cette réforme en même temps qu’elles en ont révélé toute la vacuité : des diaporamas ont présenté les objectifs d’égalité, mais les questions précises des collègues sur l’organisation concrète des enseignements n’ont pas eu de réponses, tout comme la question fondamentale : . La plupart des formations ont donc été houleuses et tendues, ce qui est un comble pour une réforme qui était sensée se faire avec les personnels. Nous publions un florilège des récits de ces formations ci dessous.

Collège de Savoie

Jeudi 1, nous avons eu au collège … la journée d’information ou de publicité sur la réforme avec inspecteurs et formateurs. Trois collègues ont été désignés par la direction. Pendant ce temps les autres ont placé sur la voie publique des pancartes, banderoles, distribution de tracts avec l’aide des parents. Une pétition contre cette réforme a été donnée aux I.P.R.
Jeudi 5 novembre nous avons une heure d’info syndicale pour parler de la suite à donner.

Collège d’Ardèche

Il a été décidé pour le moment de ne pas aller aux formations avec nos chefs, de faire de la résistance passive aux réunions imposées au sein de l’établissement et de remettre lors de la première réunion le 12 octobre une lettre au chef d’établissement à faire remonter à la ministre, ce qui n’a pas été apprécié du tout par le chef qui nous a demandé de la signer chacun...
Lors de cette première réunion des personnels il nous a été expliqué la reforme et on nous a demandé de nous déterminer sur ce que nous voulions faire EPI etc... l’an prochain afin d’affiner les besoins a réclamer pour la DHG, qui d’après nos chefs doit être élaborer avec nous bien avant Noel. Nous avons refusé de répondre à ces demandes
Prochaine réunion le 17 novembre suivi du CA dans la foulée en espérant que tout le monde va tenir le cout de refuser de s’engager mais le bras de fer est rude quand on est dans un tout petit établissement ou beaucoup d’enseignants partagent leur service ou sont à temps partiel d’ici là nous devrions organiser une réunion syndicale pour partager les infos qui nous arrivent d’ailleurs et affiner nos stratégies de résistance passive.

Collège d’Isère

Heure d’info très suivi au collège … avant les formations sur la réforme du collège. Tout le monde s’accorde sur les effets néfastes de la réforme, les formations formatages, la mise en concurrence des disciplines, etc.
Le choix qui a été fait est celui de la résistance passive avec corrections des copies, etc. Nous ne rentrerons pas dans le jeu de la fausse concertation et dans le discours des IPR et formateurs du « cela ne change pas grand-chose... Vous le faisiez déjà avant ».

L’opération grain de sable est en marche !

Collège d’Isère

Hier, lundi 2 novembre, nous avons remis au Principal du collège la motion, signée par 75 % des collègues, indiquant que nous ne nous impliquerions pas dans la mise en place de la réforme et que nous serions, de ce point de vue, d’une passivité et d’une inertie totales.
Au collège …, la chef nous a tous réunis mardi soir sur le thème de la réforme, en guise de 2e journée de prérentrée...

Ça a été un peu houleux, elle avait du mal à continuer la présentation de son diaporama. Protestations, interruptions, interrogations restées sans réponses... ou presque : « vous êtes fonctionnaires, vous devez obéir » ou « cette réforme ne va même pas assez loin » !

A la fin, un prof de gym qui avait eu la bonne idée de faire autre chose pendant la « messe » (remplir un papier) s’est vu menacé d’être convoqué dans son bureau ! La résistance passive est mal passée...

Collège d’Isère

Nous avons eu notre première formation formatage au collège … cet après-midi. 3H de prévues, sur les heures de cours des collègues (à quelques exceptions près). Nous sommes divisés en deux groupes, l’autre groupe aura sa formation vendredi). Nous avons décidé d’y aller mais de ne rien dire.
Nous sommes rentrés dans la salle de formation avec des cartons que nous avons posé devant nous « non aux formations formatage, la réforme on n’en veut pas, des formations oui, mais pas imposées.... ». Je suis intervenue pour expliquer pourquoi nous ne participerions en rien à cette formation, que nous refusons de discuter des EPI etc etc.... et pourquoi à partir de maintenant nous resterions silencieux".
Il y avait deux formatrices, deux collègues. Une collègue a rompu le silence (n’est que trois heures dans l’établissement et ne comprenait pas notre action). Du coup de nombreux collègues sont intervenus pour dire leur ras le bol et leur refus de la réforme. Les formatrices ont affirmé des contre-vérités (les EPI ne sont pas financés par des heures de cours matières etc....). Ont voulu nous faire remplir des petits post it jaunes, roses et bleus... où nous devions mettre nos projets d’EPI. Les post it ont fait le tour de la salle et sont revenus tels quels à leur bureau... Nous avons fait un bruit d’enfer, discuté entre nous, colorié, corrigé des copies, commandé du vin pour Noël, etc. On a tenu 3H, on n’a rien fait, refusé de mettre en œuvre les EPI. A noter qu’à la fin on a perdu la feuille d’émargement, ce qui a mis les formatrices en colère... Une feuille déchirée a circulé, des collègues ont mis leur nom sans signer, d’autres ont refusé, d’autres ont signé toto l’escargot... A noter la présence de six stagiaires qui n’en revenaient pas, qui ont bien ri et sont même parfois intervenus pour exprimer leur inquiétude de démarrer leur carrière dans ces conditions....
Elles nous ont annoncé une nouvelle formation dans quinze jours !!!

Collège d’Ardèche

Au collège …, après une attente insoutenable (um um...) nous aurons notre première soirée de formation lundi prochain. L’heure d’info syndicale s’est tenue tout à l’heure, nous avons l’intention de nous présenter, puis de lire une déclaration signée collectivement exprimant notre refus ...et nous en aller, tout en restant dans l’établissement pour se concerter, se réunir et travailler à la suite de notre mobilisation.

Collège de Drôme

Pour la deuxième séance de formation, j’ai suivi l’heure de 16 h à 17 h puisque j’avais normalement une heure de cours. Pas de rejet des séances de formatage par mes collègues, ils avaient lors de la première séance proposée des EPI qui essayent de sauver des collègues de langue et les projets déjà réalisés dans l’établissement, mais qui ne vont pas correspondre aux demandes des programmes.
Nous avions droit à une formatrice, professeur d’Histoire -Géographie.
Elle a commencé par nous attendrir sur tous ces élèves que nous laissons au bord du chemin, j’ai répondu que nous allions en laisser encore plus car les horaires disciplinaires diminuaient.
Ensuite vint l’argument « du fonctionnaire qui doit fonctionner », celui-là je l’adoooore dans la bouche d’un professeur d’histoire qui ne connaît pas les étapes de construction de la fonction publique ! En étant dans village qui a caché des résistants pendant la guerre 39/45 et proche du Vercors, ce fut un bonheur de réciter le petit couplet sur l’indépendance du fonctionnaire et de rappeler des faits historiques peu glorieux de fonctionnaires ayant fonctionné.
Ensuite, ce fut le tour des nouveaux textes sur les ORS, je l’attendais tellement qu’à nouveau, joie et délectation de rappeler les décrets, et nos services hebdomadaires.
Ensuite, parce qu’elle devait être épuisée, le manque de conscience professionnelle arriva sur le tapis. Là, je me suis levée en justifiant mon départ par les copies à corriger, puisqu’elle venait de me rappeler que je n’étais pas consciencieuse de laisser mes élèves sans note !

Synthèse :
1) la culpabilisation
2) le chantage affectif
3) le mensonge
4) la mauvaise foi

si c’est tout, ce que l’on a à nous dire pour nous déformer, je reste bouche bée !

Plus sérieusement, les collègues découvrent maintenant l’application de cette réforme, les réunions d’information ne les avaient pas fait réagir car un syndicaliste n’annonce que des mauvaises nouvelles ! Nous étions 2 à sortir à 17 h. Les autres ont dû avoir droit au couplet sur l’interdisciplinarité.
Saint-Donat est un collège très peu revendicatif, mais qui semble se réveiller. La préparation de la DGH avec les répartitions de service vont les mettre face à la réalité. A suivre donc...

Collège de Savoie

Nous avons eu notre première réunion formation (lundi 9 en soirée) au collège …. Nous avons posé beaucoup de questions mais certaines sont restées sans réponse et nous avons noté un agacement chez les autorités supérieures !!-débat houleux parfois-surtout quand ils ont compris qu’on refusait cette réforme.
Nous sommes constitués en collectif, et préparons des actions pour la prochaine séance (mardi 24 en soirée) (réunion de parents, motion au CA, conduite à tenir à la prochaine réunion etc.)
Collège d’Isère
Deuxième réunion de ce mois consacrée à la réforme du collège au collège …. Après la première où les collègues ont fait vœu de silence devant l’ipr référente et la chef d’établissement, la seconde s’est déroulée avec la formatrice et, dans notre dos, l’ipr et la chef d’établissement. Nous avons rappelé nos demandes par rapport à notre établissement (sortie de l’éducation prioritaire) et dénoncé l’absence de concertation et de débat sur cette réforme avec les personnels.
A la suite de notre déclaration, la formatrice a essayé de continuer sans rien changer et de mettre en œuvre la méthode académique : les post-it, puis le travail en groupe.
Nous avons refusé ce petit jeu et sommes restés en plénière, transformant cette messe sur les EPI en débat sur la réforme avec deux questions qui restent sans réponse : est-ce qu’il existe une évaluation des dispositifs que l’on nous vend ou revend aujourd’hui (expérimentation de la réforme, AP, IDD) ? Est-ce que cette réforme permettra de mieux faire réussir les élèves ?

Enfin, nous avons tout de même appris beaucoup de choses : nous n’avons qu’à faire du copier/coller entre les anciens et nouveaux programmes et pourquoi pas faire une semaine de l’interdisciplinarité en juillet...

La palme revient tout de même à l’ipr qui, après avoir expliqué en long, en large et en travers, que nous sommes déjà formidables car nous faisons déjà tout, elle a qualifié la réforme comme une réforme digne de la réforme Haby de 1975.

Collège de Haute-Savoie

Le premier stage sur la réforme a eu lieu le 17 novembre de 16h à 18h au collège…
L’intitulé du principal était la lecture des programmes par groupe de la même matière et les propositions d’EPI qui en découlent.
Nous avons décidé, juste avant d’y aller tous et de montrer notre refus de la réforme.
Nous avons exposé tous nos points de désaccord dans de nombreuses matières et le refus complet de participer.
Nous sommes restés tous ensemble et il n’y a pas eu de petits groupes. Nous avons discuté entre nous de la réforme autour d’un bon gâteau...Les fiches projet et les programmes ont été distribués par l’administration. Pour l’instant pas de retour, même si quelques enseignants, assez peu, souhaitent participer...
Le rendez-vous avec l’inspectrice est fixé le jeudi 26 novembre.
Avant, nous avons déposé une demande de réunion syndicale pour lister toutes les questions à lui poser ce jour.
Nous allons aussi faire un courrier aux parents à distribuer dehors, lors des réunions parents/prof.

Collège de Haute-Savoie

Grand moment de formation ce soir au collège.
Après avoir été annulée puis maintenue puis à nouveau annulée et finalement maintenue, nous avons eu notre J1... mais sans l’IPR qui était prévue.
En effet celle-ci avait interdiction de se rendre sur place et a donc répondu aux questions des collègues au téléphone !
Si ici nous faisons certainement figure d’établissement pilote, des collègues ont (enfin ?) compris que la rentrée prochaine serait difficile (et que le latin n’était plus assurait du tout même si la collègue avait prévu un EPI "latin").

Collège d’Isère

Au Collège …, le chef a été contraint de recourir aux ordres de mission pour nous imposer une réunion d’"information" début novembre qui n’a pas peu contribué à ouvrir les yeux à certains collègues encore dubitatifs face à la Réforme.
Résultat : une trentaine de présents à l’Heure d’Info Syndicale d’hier (lundi) matin.
Une position commune de refus de participation été décidée pour la réunion du soir où l’on nous demandait de travailler par discipline et de commencer à anticiper les EPI et les AP.
A la réunion d’hier soir, en présence d’une IPR de Maths, le Principal a présenté le programme de la soirée mais n’a guère pu aller plus loin, assailli qu’il fut de questions multiples et spontanées qui eurent pour effet d’agacer l’inspectrice dont les mises au point ne convainquirent personne.
Le coup de grâce fut donné par la lecture de la déclaration adoptée le matin et la réunion (demeurée plénière) se termina une demi-heure plus tôt que prévu.

Le chef avait prévu une kyrielle de réunions du Conseil Pédagogique pour continuer le travail d’hier soir. Devant le tollé général et le sabordage de la réunion, il est peu probable que tout cela ait lieu... Cela dit, nous restons vigilants et combatifs !
Ce ne fut pas une grande victoire, mais en ces périodes moroses, une unité retrouvée des collègues, cela requinque un tantinet !

Collège d’Isère

2e demi-journée formation au collège … (compte rendu un peu long...désolée
Cette demi-journée toujours sur le temps de travail. Mêmes formatrices que la dernière fois.
Démarrage sur « puisque vous ne voulez pas travailler sur la réforme, nous vous proposons, sur suggestion du chef d’établissement, de discuter de l’AP (pratiqué cette année pour les 6e).
Devant notre refus, elles continuent : « vous dites que vous manquez de temps de concertation, on vous en donne, vous ne le voulez pas…, et sur un ton mi méprisant mi goguenard « c’est dur de se remettre en cause… ». Le ton commence à monter, un collègue explique que notre problème aujourd’hui, ce sont les intrusions d’éléments extérieurs dans le collège, ce sont les profs qui se font traiter de pétasses et autres insultes… et que la réforme n’apportera aucune solution à ces problèmes. Les formatrices commencent à discuter avec une collègue… comme au bout d’un quart d’heure on corrigeait nos copies, on parlait entre nous sans tenir compte de leur existence, elles sont parties chercher la chef qui est arrivée et nous a passé un savon.
La Principale explique que cela lui paraîtrait plus « honnête » que nous utilisions ce temps de discussion pour en faire quelque chose, que quand même les élèves n’ont pas cours (vu qu’elle a décidé que les formations seraient sur notre temps de travail) donc il faut travailler etc. Intervention pour la contrer pour expliquer que ces formations ne sont pas à notre demande, qu’elle savait au vu du compte rendu de la 1re réunion que cela ne se passerait pas bien, que discuter de l’AP n’est pas à l’ordre du jour, c’est pour pouvoir dire à la hiérarchie que la formation s’est faite quand même… Comme nous lui disons que nous ne l’avons pas attendu pour discuter du climat scolaire dans l’établissement, que nous sommes en train d’utiliser la réunion pour le faire, les formatrices se jettent sur cela en nous proposant une discussion sur « incivilités, prévention de la délinquance, du décrochage » … « Si vous voulez on peut parler de la parentalité » écrivant ces propositions au tableau comme si elles commençaient un cours en écrivant la problématique au tableau… Ton très supérieur, « vous pourriez profiter de notre présence pour discuter de collègue à collègue »… Un collègue a expliqué que justement on n’était pas de collègue à collègue, qu’elles étaient des envoyées de la hiérarchie pour discuter d’une politique qui n’était pas la nôtre… Du coup elles ont plié bagage, comme la Principale qui nous a sommés cependant de rester jusqu’à midi. Sur la liste d’émargement (où il fallait signer pour les deux journées de formation, vu que la liste avait disparu la première fois), nous avons écrit à côté du titre de la liste d’émargement « Contre la réforme » et certains ont signé à côté de nos noms « présents contraints et forcés, ou présents contre la réforme ». Puis entre nous nous avons rédigé une lettre à notre Principale et à la Dasen pour dénoncer ces leçons de morale et pour réclamer d’urgence deux surveillants supplémentaires. Quant aux trois jours de formation numérique, nous allons demain lui déposer le paquet de feuilles d’inscription où nous avons écrit « nous ne souhaitons pas nous inscrire ».

Collège d’Isère

J1 repoussée d’une semaine suite aux décisions gouvernementales post-attentat, donc au lieu d’avoir le staff d’inspecteurs et inspectrices annoncé/es, on avait que notre "formateur", un jeune prof de physique genre premier de la classe). On l’a bien fatigué ;)

Comme la direction avait compris qu’on était en mode "multiples questions", la formation qui devait en version initiale être en 3h avait été changée : 2h mardi dernier, puis 2 heure demain matin. Les premières pour "nous rassurer en répondant à nos questions". Celles de demain en deux groupes (en gros matières littéraires et artistiques, l’autre sciences) pour pointer dans nos programmes ce qu’on peut faire en EPI.

Pour info supplémentaire, sur les formations numériques, notre principale n’a pas cherché ni à faire croire qu’elles étaient obligatoires, ni à nous les imposer. Elle nous les a signalé, c’est tout, peu probable qu’il y ait beaucoup d’inscrit/es.

Pour la séance "J1" déjà faite, mardi, ça a été un joyeux bordel. D’abord séparation en 4 groupes, pour bosser sur un "padlet" à partir de 4 questions. Résultat, sur les 4 groupes, un a refusé de répondre, et les autres n’ont répondu qu’à deux questions (sur le négatif de la réforme et ce qu’elle nous empêcherait de faire).
Puis retour en plénier, multiplication de questions, peu de réponses de la part de la principale et du formateur pas très à l’aise, et globalement une joyeuse pagaille. Le formateur lui-même défendant peu la réforme, juste disant qu’en tant que fonctionnaires, fallait qu’on trouve comment faire (un collègue syndiqué Snes lui a répondu que justement, nous on cherchait comment ne pas faire). A noter aussi : le côté pipeau des EPI est réapparu (par exemple, vous avez un EPI de 2 heures sur un trimestre avec 3 profs, soit 8h par profs, ben faîtes votre cours normal, et casez juste 1h pour l’EPI là-dedans). Sur nos bilangues, promesse d’essayer de les sauver en faisant faire de l’italien dans les écoles du quartier.

Quant au jeu désormais classique sur la fiche d’émargement, elle a été "perdue" une fois, puis retrouvée, relancée pour un tour de table, puis je ne sais pas : elle n’est jamais arrivée jusqu’à moi ;)

En résumé : le message "personne n’en veut de la réforme dans le collège" est bien passé. Pas mal de collègues encore un peu en doute ont pu renforcer leur opposition. Reste à voir demain si des intitulés d’EPI remonteront ou pas des 2 groupes.
Collège d’Ardèche
Réunion hier soir avec un inspecteur de Science-physique condescendant et arrogant à souhait.
Nous avons lu une motion signée par la quasi-totalité des collègues expliquant que nous ne participerions pas.
Ensuite on a alterné des périodes de monologue de l’inspecteur et de protestations des collègues.

Collège de Haute-Savoie

Nous avons eu notre 2e journée de formation avec nos principaux et cette fois ci une IPR de Mathématiques le jeudi de 15h à 17h suivi des réunions parents/prof....grande journée !!!!
A notre arrivée dans la salle, des banderoles et des affiches faites « maison » par les profs ont été collées au mur par tous.
De la couleur mais Accueil très froid de notre part.
Elle a commencé à montrer son diaporama habituel (déjà vu dans tous les établissements où elle est passée) mais cela a vite tourné au vinaigre. Questions, commentaires, polémiques ont fusé de droite et de gauche. Les questions des profs n’ont eu que peu de réponses, ni cohérentes, ni convaincantes. Puis énervement, dureté du ton, redite des sempiternelles formules concernant le statut de fonctionnaire nous obligeant à obéir et la référence aux 1607h que nous devrions à l’État .....
Bref, ni les AP, ni les EPI, rien ne s’est construit comme ils le voulaient.
Elle a donné le planning des formations futures décidées par les hautes sphères.
Nous avons affirmé notre refus de cette réforme. Elle nous a répondu que seulement 10 établissements refusaient............
Une motion a été votée au CA contre la réforme : 20 pour, 1 abstention.

Collège de Drôme

Première journée de formation au collège mardi 24-11 de 17h à 19h.

Nous avions décidé en AG de rester silencieux après avoir lu un texte.

À la manœuvre un IPR de maths accompagnée d’une formatrice qui reviendra pour la 2e journée.
Nous nous sommes donc levés (tous sauf 1) en début de séance tandis que l’un d’entre nous lisait un bref texte rappelant notre opposition à cette réforme, que nous manifesterions lors de cette soirée par une résistance passive.
L’IPR nous a rappelé le programme des formations.
Nous avons appris que l’inscription aux stages était obligatoire, contrairement à ce qui était dit dans le mél de notre principale ; que les profs de maths étaient inscrits d’office à 2 stages (algorithmique...), ce que nous ignorions.
Il a ensuite égrené son diaporama sans beaucoup de conviction.
Il a indiqué entre autre :
 qu’il n’aurait pas appelé l’AP ainsi, mais enseignement différencié (ED ?...) ;
 que nous devions avancer notre programme aussi bien lors de l’AP que des EPI ;
 qu’un effort était déjà fait en terme de formation : ainsi dans l’académie il y avait environ 400 stagiaires à mi-temps soi 200 équivalent temps plein, et que ça coutait !!!
Au bout d’une heure il avait terminé. Nous avons réussi à rester silencieux jusqu’au bout.
Ensuite on nous a proposé de chercher dans les programmes (pas encore définitifs ce soir-là) les points susceptibles de convenir pour un EPI.
Nous n’avons pas bougé. Un léger brouhaha s’est installé.
Au bout d’un moment, voyant que nous ne faisions rien sinon bavarder entre nous, notre principale s’est un peu énervée, essayant de nous culpabiliser. Lui aussi en martelant qu’il ne pouvait pas imaginer qu’un l’un d’entre nous était contre l’enseignement différencié.
Ils ont finalement rendu les armes en nous libérant à 18 h 30 au lieu de 19 h.

Collège de Savoie

Pour info voici ce que nous avons décidé à... Suite à l’heure syndicale ; le personnel présent (18 enseignants sur 22) refuse de travailler à la construction des EPI mercredi 25/11, mais se réunira sur ce temps pour proposer des alternatives.
Nous adopterons donc la même attitude que nos collègues de ... (refusant aussi de rendre les EPI), afin de signifier le refus de cette réforme imposée, et notre attachement à des conditions de travail correctes, impliquant notamment le maintien du poste d’italien partagé sur les 2 collèges et menacé de suppression.
L’AG des enseignants s’est prononcée unanimement contre cette réforme, pour une autre réforme, avec des moyens, en concertation avec les personnels.