Il est assez rare, ces dernières années, que cette période de rentrée se présente sous des auspices favorables. Cette année ne fait pas exception.

Se prenant sans doute pour la Pythie de Delphes mais avec moins de talent, le gouvernement a cru noyer l’information dans un brouhaha de chiffres mais il a dû se résoudre à fournir le nombre de suppressions de postes dans la fonction publique, à savoir 22 700 départs à la retraite non remplacés dont 11200 dans l’éducation nationale (près de 9000 dans le second degré). C’est une partie du montant des cadeaux fiscaux que 53 % des Francais ont décidé d’offrir aux ménages les plus riches de notre pays. Alors que des déclarations concernant l’Education nationale se voulaient rassurantes, c’est bel et bien la promesse électorale du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui lui est appliquée.

Cette nouvelle dégradation de l’emploi met en péril le fonctionnement de l’E .N. car elle ne pourra être compensée que par une réduction de l’offre de formation, une détèrioration du remplacement et de nos conditions de travail. Rappelons qu’une diminution de l’horaire des élèves envisagée par M Sarkozy obligerait les enseignants à prendre en charge plus de classes et d’élèves. L’année dernière, la modification du décret de 1950 a été vécue par les personnels comme un déni de leur charge de travail provocant ainsi une durable j’usqu’au retrait du texte. La coupe est pleine et des heures supplémentaires ne sont pas une réponse satisfaisante à nos revendications salariales.Une riposte syndicale s’impose donc et la rencontre des fédérations est de bonne augure.

Les réunions syndicales de rentrée, dans chaque établissement, doivent permettre d’alerter les collègues et de lancer une campagne d’information auprès des parents d’élèves.

Bonne rentrée syndicale à toutes et tous.

Serge PAILLARD