11 septembre 2008

Sections départementales

Toute l’équipe du Snes Isère vous souhaite une bonne rentrée syndicale !

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Cet article n'est probablement plus d'actualité

Une fois de plus, pour sa conférence de presse de rentrée, Xavier Darcos n’a pas lésiné sur les provocations, approximations ou mensonges.

Aux élus locaux inquiets des modalités de mise en place des 2 h d’aide personnalisée en primaire, il a lancé un élégant « Débrouillez-vous ! ».

Aux dizaines de milliers de collègues qui se sont mobilisé(e)s contre les suppressions de postes et qui en ressentent les conséquences pratiques dans leurs classes, il a assené « Nous aurons un meilleur taux d’encadrement que la rentrée précédente » !

X. Darcos demande aux personnels de travailler plus pour gagner plus, propose une prime annuelle de 500 € aux enseignants qui effectueraient au moins 3 HSA et affirme « Un professeur certifié qui accepterait trois heures supplémentaires verra son salaire annuel augmenter de 4.400 euros. Pour les salariés de ce pays, j’aimerais savoir si 4.400 euros c’est une mesurette ». En réalité, c’est 1000 € de moins qu’annoncé, au bas mot !

Mais, cette prime ne règle en rien le problème de fond à savoir une perte de pouvoir d’achat, en 2008, de 2,8% pour la profession, obligeant certains collègues à accepter cette forme de revenu modulable et précaire.

Sur le terrain, le « battage médiatique » ministériel n’y changera rien. Les conditions de travail seront à nouveau dégradées, avec des effectifs par classe en hausse, des options supprimées, une diminution des séquences en groupes allégés......et dans l’académie de Grenoble des enseignements obligatoires qui disparaissent ou sont fragilisés : aide individualisée en seconde (mathématiques et français) et IDD en quatrième.

La « nouveauté » est l’augmentation très sensible du taux d’HSA dans les dotations des collèges et lycées, répercussion directe de la transformation de 3500 postes en heures supplémentaires. Le refus des HS ayant été organisé dans nombre d’établissements, des heures de cours ne seront pas assurées pour certains élèves, obligeant au recours à des vacataires. Mais, comme le laisse entendre notre hiérarchie à différents échelons, « les enseignants prendront leurs responsabilités ». La méthode est désormais bien connue de rendre les personnels responsables des conséquences de la politique gouvernementale !

Souhaitons-nous une année sous le signe de l’action collective, de la mobilisation et de l’alliance des personnels, des parents et de tous les salariés contre cette politique qui nie l’intérêt commun.