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Des collègues du Nord Isère nous ont signalé un courrier des lecteurs publié par le Dauphiné Libéré du Jeudi 26 Mars titré « Message à nos chers professeurs » particulièrement insultant pour l’ensemble de la profession.
Nous n’avons jamais jugé que le délit d’outrage à enseignant, créé il y a quelques années, était une solution constructive face à la dévalorisation de notre métier mais nous avons envisagé de porter plainte pour ce motif contre ce « cher journal local ». Toutefois, il n’est pas dans les habitudes de notre syndicat d’aller à l’encontre de la liberté d’expression. Permettre au « daubé » de se mettre dans la position du pauvre petit journal local, au prise avec un syndicat inique oeuvrant contre la liberté de la presse, ne nous a pas paru pertinent.
Il n’empêche qu’un journal qui se permet de publier des opinions d’une lectrice relevant au mieux de propos de café du commerce, alors qu’il omet régulièrement de faire état des communiqués de presse d’organisations syndicales représentatives et regroupant des milliers de travailleurs du Dauphiné, ne mérite certainement plus de porter le qualificatif de « Libéré ».
Rappelons que ce journal a été créé à la libération et que le qualificatif de « Libéré » fait directement référence aux idéaux de la Résistance. En publiant des à-priori poujadistes, qui ne méritent même pas que nous demandions la publication d’un droit de réponse, cet organe de presse tourne le dos à ces idéaux et les journalistes qui sont responsables de cette publication méritent-ils encore leur carte de presse ?
Ils n’auraient certainement pas relayé ces propos, prenant à partie toute une profession, si ceux-ci avaient de la même façon attaqué une ethnie ou une communauté car ils se seraient alors mis sous le coup d’une incitation à la haine raciale. Les journalistes compétents sur les questions de l’éducation sont rares, si certains publient les inepties du premier venu c’est vraisemblablement pour masquer leur propre incompétence sur le sujet.
Le daubé, qui traite les questions sociales au mieux de façon anecdotique (micro trottoir, compte rendu superficiel de lutte locale…) alors qu’il sait fort bien relayer les points de vue institutionnels, a certainement besoin de se libérer des forces de l’argent…