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Lors de la conférence de presse sur le pouvoir d’achat de notre omni-président, la principale annonce concernant les fonctionnaires que nous sommes, portait sur la rémunération des heures supplémentaires. (Il n’aura échappé à aucun d’entre nous que la monétarisation des RTT ne concerne pratiquement aucun personnel de l’ Éducation Nationale.)
M Sarkozy feignait de s’apercevoir que les heures supplémentaires nous sont souvent payées moins cher que les heures de services normales et prétendait qu’il allait remédier rapidement à cette situation. Il aurait été plus convaincant s’il ne nous avait pas déjà fait le coup il y a six mois. Entre-temps il était plus urgent d’appauvrir la France en faisant des cadeaux fiscaux aux plus riches.
La rémunération de l’heure supplémentaire dépend de la catégorie et ne varie pas suivant l’échelon.
A titre d’exemple une heure supplémentaire année (hsa), au-delà de la première est payé à un certifié 1045,33 euros (brut) par an. Ramené au salaire mensuel d’un certifié cela donne : 1045,33x18/12=1567,995 soit approximativement le traitement brut d’un certifié d’échelon 1.
(Le même calcul avec la première HSA majorée de 20 % donne approximativement le traitement brut d’un certifié échelon 4.)
Cette annonce de M Sarkozy, peut donc nous donner des idées de revendication, même si nous combattons la logique du « travailler plus pour gagner plus », mais il est peu probable que cette promesse soit tenue. C’est en tout cas, l’impression qui ressort des discussions du 3
décembre entre l’ Intersyndicale de la fonction publique et le ministre Wœrth dont la principale annonce a été l’ouverture de négociation le 17 décembre...plutôt sur la base de l’augmentation du point d’indice.
Ceci correspond mieux à nos revendications à condition que cette augmentation soit conséquente : depuis une vingtaine d’année l’érosion du pouvoir d’achat du point d’indice est d’environ 1 % par an...
Pendant ce temps, le ministre de l’ Éducation Nationale dans une conférence de presse du 11 décembre fait l’impasse sur ce qui semble être dans les cartons du ministère en terme de bouleversement des filières au Lycée (une seule filière avec des options serait amenée à remplacer les trois séries S,L et ES et les séries technologiques selon certains bruits de couloirs) mais ce qui est prévu en lycée professionnel est significatif :
Le bac pro en trois ans au lieu de quatre c’est une économie de 25 % sur les moyens.
Après l’action unitaire réussie du 20 novembre la FSU et la CGT s’étaient prononcées pour une nouvelle action début décembre mais nos partenaires des autres fédérations préfèrent attendre les négociations du 17 décembre...
L’ Unité est un combat !