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Ce jeudi 9 juin a eu lieu le stage Super-S1 organisé par le S2 de l’Ardèche au collège du Pouzin, en présence de Corinne Baffert et de Jacques Agnès du S3 ainsi que de Benoît Teste du S4.
L’objectif de cette journée de stage, tout comme les Conseils Syndicaux Académiques déconcentrés qui ont eu lieu le lendemain dans toute l’académie de Grenoble, était avant tout de rassembler, d’échanger avec les S1 et aussi remotiver ces militant.e.s de première importance souvent sur tous les fronts et parfois isolé.e.s dans leurs établissements respectifs.
Les collèges de Les Vans, Joyeuse, Largentière, Le Teil, Guilherand-Granges, Vernoux en Vivarais, Le Pouzin, La Voulte, Saint Sauveur de Montagut, Privas, Les Perrières d’Annonay, et les lycées Gimond d’Aubenas et Faure de Tournon : treize établissements du département étaient représentés parfois par des secrétaires de S1 seul.e.s, parfois par des délégations de deux ou trois militant.e.s.
La journée a commencé par un point d’actualité par le S3 et le S4 :
– Résistance pédagogique contre la réforme du collège : un an de lutte et la réforme n’est toujours pas abrogée, mais nos actions ont permis de limiter les dégâts avec des postes sauvés grâce à des Dotations Glogales abondées, avec le latin qui bénéficie du sursis, de même que certaines bilangues, et surtout aujourd’hui, plus personne n’est fier de cette réforme inapplicable. La lutte se poursuit, mais il faut capitaliser les acquis : tout ce qu’on a fait peut nous permettre d’être forts pour agir dans les établissements.
– Loi travail avec la votation et la manifestation nationale du 14 juin. La votation, papier ou en ligne (http://votation.fsu.fr/), c’est maintenant : l’objectif est de largement dépasser les deux millions de signataires de la pétition contre la loi travail. Avec le rendez-vous du 14 juin à Paris la participation du plus grand nombre est essentielle pour défendre les protections collectives et pour s’opposer à la logique autoritaire et libérale du gouvernement.
– Le point sur les accords PPCR. La revalorisation commencera dès janvier 2017. Un des progrès c’est la prise en compte des primes dans le point d’indice, l’ISOE notamment. L’intégration de l’indemnitaire dans le calcul des points d’indice est une avancée qui permettra, entre autres, leur prise en compte dans le calcul des pensions de retraite. Un autre point positif : chaque agent.e a maintenant vocation à passer à la hors-classe (qui était à sa création destinée à une faible partie des personnels). Toutefois, beaucoup d’aspects du protocole actuel ne sont pas du tout satisfaisants : la revalorisation est financièrement minime, même si c’est déjà un premier pas, la clause de sauvegarde garantissant dans les statuts le passage à la hors-classe n’est pas encore actée, la question de l’évaluation pose un gros problème puisque ses modalités ne sont pas clairement définies, et enfin, un troisième grade au « mérite » reste à l’ordre du jour. Le PPCR actuel n’est pas satisfaisant en l’état, mais il n’est pas à rejeter en bloc. Nous devrons poursuivre nos actions, surtout que la question de la revalorisation salariale est étroitement liée à la crise du recrutement.
Les représentants du S3 comme du S4 ont aussi insisté sur le sens de leur présence à ce stage : il s’agissait pour eux de rencontrer les S1, d’écouter les militant.e.s.
La matinée a ensuite été consacrée à un état des lieux dans les établissements : la mise en place ou la résistance à la réforme dans les collège, la situation dans les lycées qui pâtissent de la réforme Châtel, l’organisation et le dynamisme des S1 et les problèmes locaux liés au à la déferlante managériale des chef.fe.s d’établissements. Une occasion de partager les expériences, les difficultés comme les réussites, et de sentir cette force du collectif SNES que les S1 ont moins souvent l’occasion de retrouver.
Robert Stieau, S1 des retraité.e.s de l’Ardèche, a présenté l’après-midi leurs actions, notamment la vigilance nécessaire sur l’évolution de la MGEN. Une intervention appréciée qui a mis l’accent sur l’importance de rester syndiqué.e.s même à la retraite, pour poursuivre les combats d’un syndicalisme de transformation sociale.
Le S3 est également intervenu pour rappeler l’importance d’avoir des sections du SNES dans tous les établissements. La réforme étant renvoyée au local, il est crucial d’avoir une force de riposte locale. Le S1, au-delà de son rôle d’information, doit être une section qui relaie les mandats du SNES et lance le débat dans les Heures Mensuelles d’Information Syndicale, dans les AG ou par des lettres de liaison. Le mouvement social implique un rapport de force permanent entre les travailleur.se.s et les dirigeant.e.s, se syndiquer et faire vivre les sections, c’est donner à notre syndicat les moyens d’être en position de force, lorsque de grandes réformes sont mises en place mais aussi pour un fonctionnement global satisfaisant du système éducatif. La syndicalisation est un enjeu important : se syndiquer, c’est déjà agir.
Les militant.e.s présent.e.s ont été conquis.es par la qualité des interventions et par les intervenant.e.s : par leurs connaissances techniques mais aussi par leur passion et leur enthousiasme à transmettre leurs convictions. Tou.te.s ont demandé que d’autres rencontres de ce genre soit prévues à l’avenir : le traditionnel Conseil Syndical Académique de rentrée devrait être déconcentré (sans doute à Valence), chaque stage organisé par le S2 07 commencera par un temps d’échange (une demi-journée si nécessaire)... Et il sera toujours possible de renouveler cette expérience réussie du stage spécial S1.
Le S2 remercie tou.te.s ces militant.e.s de S1 pour leur implication, leur ardeur et le travail qu’ils.elles effectuent au quotidien pour relayer et transmettre les informations, pour aider leurs collègues, pour incarner les valeurs portées par le SNES dans les salles des profs.