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Lorsque la force du collectif porte des victoires (même partielles) il faut savoir les mettre à l’honneur.
Voici trois cas de victoires lors de la rentrée en Ardèche à mettre au crédit des personnels !
Collège les 3 Vallées, La Voulte-sur-Rhône - Mobilisation collective : Ça paye !
Aux collèges des Trois Vallées les enseignants se sont mobilisés pour soutenir leur collègue TZR d’histoire–géo. Affectée à l’année pour 15h dans l’établissement elle avait effectué la rentrée et rencontré ses élèves. Après ces quelques jours, le rectorat a pourtant sans explication édité une nouvelle affectation qui l’envoyait sur deux établissements et pour un remplacement de courte durée. Les élèves de La Voulte se retrouvaient donc sans prof d’histoire géo et la collègue avec un poste beaucoup moins stable. La section locale du SNES a donc décidé de déposer un préavis de grève soutenue par la quasi totalité du personnel.
Face à cette pression, le soutien des parents et les interventions dans la presse, le rectorat a cédé à quelques heures du terme du préavis et réintégré la collègue ! Les enseignants n’ont donc pas eu à faire grève et leur mobilisation a été victorieuse !
Des problèmes demeurent toutefois au collège (manque d’AED notamment) mais gonflés par cette victoire collective l’équipe s’est promis de maintenir la pression avec un nouveau préavis si la situation ne s’améliorait pas.
Le préavis de grève : une arme redoutable
Cet exemple montre bien qu’il ne faut pas hésiter a déposer un préavis de grève lorsqu’un problème local apparait. Le préavis peut être déposé auprès de son chef d’établissement par le responsable syndical. Il doit être déposé 5 jours francs avant l’échéance, ce qui donne le temps de mobiliser l’ensemble des personnels et parents et de faire monter la pression sur la hiérarchie . Contactez ensuite votre section départementale pour vous aider dans les négociations et pour être soutenu.
Collège George Gouy, Vals-les-Bains - Tout donner pour limiter la casse.
Si la répartition de la Dotation Globale n’est jamais choses facile, celle faite en février paraissait plutôt acceptable au collège George Gouy. Mais ce fut la douche froide au moment des fameux « ajustements » de fin juin : pour pouvoir ouvrir des divisions là où les prévisions d’effectifs se sont avérés très sous-estimées (à La Voulte ou à Annonay par exemple qui se retrouvaient bien au delà de 30 élèves/classe), le Dasen a cherché à reprendre des heures partout où il le pouvait. Ainsi, les collèges de Vals, Aubenas (Roqua) ou Le Teil pour ne citer qu’eux, se sont vus annoncer des fermetures de classes à la veille des vacances.
A Vals, la réaction ne s’est pas fait attendre, les équipes se sont rapprochées de leurs collègues du bassin et de la section départementale du SNES-FSU pour organiser la riposte. Le 29 juin, les personnels mobilisés se sont mis en grève et ont porté leurs revendications à Privas auprès du Dasen avec le soutien des parents d’élèves et information dans la presse. Si la mobilisation n’a pas permis d’éviter la fermeture de division, elle a permis de conserver la plupart des heures postes (le Dasen n’a finalement retiré que 5 HP à Vals au lieu de la vingtaine escomptée) et de limiter ainsi la casse pour les services des collègues.
Il aura fallu la belle énergie des collègues de Vals et l’union des forces du bassin d’Aubenas pour limiter la casse mais il n’en reste pas moins que la lutte a payé.
Lycée Marcel Gimond, Aubenas - Demie-victoire sur le fil, victoire quand même.
C’est en juillet dernier que la nouvelle est tombée, froidement, au travers d’un courrier dont l’administration a le secret. Pour la deuxième année consécutive, ce sera moins de moyens AED. Après les -0.5 équivalent temps plein fin juin 2021, c’est -0.25 ETP en juillet2022. Bref, c’est au moins 1 ou 2 équivalents être-humain AED en moins (car ils/elles sont rarement à temps plein) qu’on perdrait au Lycée Marcel Gimond.
La coupe était pleine (et la vie scolaire bien vide) et malgré la période peu propice à la mobilisation la vie scolaire, les enseignants avec l’appui des représentants des parents FCPE ont immédiatement décidé que ces suppressions ne passeraient pas.
Un courrier officiel annonçant l’intention faire massivement grève dès la rentrée (ce qui ferait inévitablement des vagues dans les média) a immédiatement été envoyé par voie hiérarchique, une HMIS a été demandée le jour de la pré-rentrée et la presse a été contactée.
Malgré un silence complet du rectorat durant tout l’été, la bonne nouvelle est tombée la veille de la pré-rentrée : le rectorat revenait sur sa décision et les moyens vie-scolaire se trouvaient renfloués de 0.5 sur les 0.75 ETP demandés.
Demie-victoire sur le fil, victoire quand même.
Nous l’avons bien compris, ces moyens ne sont valables que pour l’année en cours et il faudra sans doute se mobiliser à nouveau pour que cette dotation devienne pérenne mais la victoire sur le fil redonne de l’élan pour la suite.