Voici le compte-rendu du dernier CTSD, éclairant sur les conditions de la rentrée 2013 qui se prépare en ce moment.
L’austérité sera notre lot à tous, les créations annoncées ne sont qu’une goutte d’eau dans le désert des besoins de l’éducation nationale et des coupes se profilent dans tous les budgets moins visibles comme l’action sociale par exemple.
Au précédent CTSD portant sur la DHG, on nous avait annoncé un solde positif de 21 équivalents temps plein supplémentaires dans les collèges (compétence des CTSD), à modérer des 7% d’HSA, ce qui revenait à 19 postes en plus.
Malheureusement, il s’avère in fine que seuls 11 postes pourront être créés en collège à la prochaine rentrée car trop de Blocs de Moyens Provisoires distants n’ont pu être couplés pour parvenir à des créations. Néanmoins 4 postes sur 3 établissements sont d’ors et déjà prévus. 3 mesures de carte scolaire frappent des collègues du département ; en Histoire-géographie, Lettres modernes et Technologie.
Si on ajoute à cela le fait que 17 postes ont été réservés à des stagiaires dans les collèges, 19 dans les lycées, on peut dire que le mouvement intra ne sera pas beaucoup plus fluide que celui de l’année dernière ; les supports stagiaires ne passant pas au mouvement.
L’Ardèche n’est par contre pas attractive pour les étudiants : aucun Emploi Avenir Professeur et aucun Étudiant Contractuel Admissible ne devrait y être accueilli à la prochaine rentrée.
Les BMP représentent 22 équivalents temps plein sur le département pour l’instant, auxquels vont s’ajouter les 3 heures de décharge des postes stagiaires... De quoi donner mal au crâne aux personnels de la DSDEN qui vont devoir trouver des solutions pour que toutes ces heures soient assurées. Les risques sont multiples : services morcelés pour les TZR, heures non assurées pour les élèves, heures supplémentaires imposées pour les titulaires...
En ce qui concerne les élèves les plus en difficulté, les SEGPA perdent 2,9 équivalents temps plein sur l’Ardèche. Pour les élèves allophones. Il est à craindre que les moyens dégagés au niveau académique ne parviennent pas jusqu’en Ardèche.
Annonce nous est faite d’une nouvelle architecture des recrutements et gestion des contrats des AVS/EVS sur le lycée Algoud à Valence pour la Drôme et l’Ardèche. Le lycée Astier continuera à gérer les paies de ces personnels. Si la création d’un équivalent temps plein de catégorie B dévolu à ces contrats (augmenté d’1/2 moyen provisoire) constitue a priori un progrès pour la gestion de ces contrats, les CA ne se prononceront plus sur la signature et les contenus de ces contrats, avec le risque d’un moindre suivi de ces personnels, déjà peu mobilisés car soumis à la pression de la précarité.
C’est encore une rentrée bien sombre qui se profile au niveau des conditions de travail des personnels, dont les possibilités de mutations vont être limitées, et au niveau de l’accueil des élèves, dont certains risquent de ne pas voir tous leurs cours assurés à la rentrée. C’est pourquoi il est impératif de faire valoir nos revendications pour améliorer les conditions de travail de tous les collègues et de tous nos élèves, en pesant de tout notre poids lors de la manifestation nationale du samedi 06 avril à Paris !