20 mars 2015

Sections départementales

CTSD de l’Ardèche : Carte Scolaire

Hier s’est tenu le CTSD de l’Ardèche concernant les créations et suppressions de postes en collège.
Les 4 ETP perdus dans la dotation se traduisent implacablement par un solde de moins 4 postes.
Le nombre de postes à complément de service baisse légèrement mais en contre-partie d’une hausse des BMP restant à pourvoir.

La déclaration liminaire de la FSU est téléchargeable en fin d’article.

Ci-dessous un compte-rendu plus détaillé :

Le solde négatif de la DHG départementale (-4 équivalents temps plein) annoncé fin janvier était déjà un mauvais présage, celui-ci s’est concrétisé dans le projet : 9 suppressions contre seulement 5 créations font que la baisse de dotation se traduira par autant de postes en moins. La très mauvaise nouvelle, c’est que 4 mesures de carte scolaire vont frapper des collègues de collège dans le département (en lettres, histoire-géographie, SVT et allemand), qui vont s’ajouter à celles subies par les enseignants de lycée dans la même situation et, en plus de provoquer des situations difficiles pour des personnels, pourra contribuer d’autant à bloquer le mouvement pour tous.

La géographie du département et l’impossibilité de créer des postes du fait des distances entre les blocs horaires à pourvoir a été incriminée par l’administration pour expliquer le peu de créations. D’ailleurs la création de postes à complément de service a, s’il était besoin, encore démontré ses limites quant à leur pérennité plus qu’insuffisante (ces postes sont trop souvent supprimés un an ou deux après leur création).

Il est vrai que l’administration porte désormais une attention toute particulière aux postes fixes à complément de service (peut-être depuis que nous avons attiré son attention sur la difficulté de ces situations en CHSCT). La DASEN s’est donc félicitée de la baisse prévue du nombre de ces postes (de 100 à 94, dont 2 sur 3 établissements et 60 sur des communes différentes).

Le revers de cette petite médaille, c’est que le nombre de blocs de moyens provisoires encore non pourvus équivaudrait pour l’année prochaine à 22,8 équivalents temps plein, chiffre le plus haut depuis des années (21,5 l’année dernière). Les TZR vont encore devoir faire sport mécanique l’année prochaine. Toutefois, comme ils ne dépendent pas de la DASEN de l’Ardèche mais du rectorat, l’honneur est sauf...

Nous avons demandé des explications sur plusieurs suppressions qui n’avaient pas été présentées en CA, à la demande des collègues dans les établissements concernés. Nous avons aussi beaucoup argumenté sur un poste d’EPS qui n’a pas été créé à Bourg Saint Andéol au motif que, même si les besoins existent dans l’établissement, 4 heures sur le total sont des HSA. Il n’a donc pas été possible de transformer ces heures en heures poste afin de créer un support dans un établissement où la stabilité des équipes apparaît pourtant comme primordiale. Nous n’avons pas eu gain de cause, seulement un engagement de la DASEN de réexaminer la situation à la lumière de nos arguments.

Lors du vote, nous nous sommes positionnés contre les propositions en l’état, avec les autres représentants des personnels (Sud et Unsa), la représentante du Sgen ayant préféré s’abstenir.

À propos des lycées, pour essayer de trouver une explication au solde nul des créations suppressions présentées le 20 en CTA, nous avons interrogé la DASEN sur les effectifs car il nous semblait étrange que le baby-boom des années 2000 (en passe d’arriver en 2de) n’ait pas d’effet en Ardèche (le cadrage prévoit +49 élèves, 7 créations à Annonay, 7 suppressions à Aubenas). Aucune réponse, c’est le rectorat qui gère.

À l’ordre du jour se trouvait aussi, à la demande de la FSU, une étude sur l’évolution des effectifs en Ardèche entre le CM2 et la sixième. En effet les collèges privés du département bénéficient d’un afflux d’élèves à l’entrée en sixième, élèves arrivant des écoles d’Ardèche ou même d’autres départements.

Nous avons insisté sur la nécessité de la participation de tous pour que le passage en sixième puisse être dédramatisé auprès des parents qui, s’inquiétant pour leur enfant à la perspective de cette période de prépuberté, jugent le privé plus sécurisant.

Nous avons rappelé nos réticences vis à vis des conseils école-collège tels qu’ils sont mis en place à l’heure actuelle : temps de réunions très majoritairement le soir, pratiquement aucune possibilité de concertation confortable entre enseignants du premier et second degré. A comparer avec la liaison CM2-sixième, telle qu’elle était pratiquée il n’y a pas si longtemps, qui permettait de vraies rencontres et la construction de projets communs, bénéfiques notamment pour faciliter la transition pour les élèves et les familles.

Nous avons enfin interrogé l’administration sur la légalité des très nombreuses campagnes de publicité effectuées par les établissements privés qui, rappelons-le, bénéficient de fonds publics au même titre que l’enseignement public, notamment pour le traitement des personnels, et sont loin de se voir imposer les mêmes contraintes.

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