1er octobre 2019

Sections départementales

Compte-rendu du CTSD

Les réponses très techniques apportées à ce CTSD ne doivent pas être l’écran de fumée masquant les réalités de terrain !

Bilan sur les ouvertures / fermetures 

Les élèves ardéchois sont moins nombreux que prévu dans les collèges publics du départements : on compte 106 élèves supplémentaires en cette rentrée 2019 au lieu d’un effectif estimé à 154. Si les effectifs en collège sont plus bas que prévu, ils augmentent en segpa avec 22 élèves grâce à l’ouverture du dispositif à Annonay où le taux de pression est fort (ce dont le DASEN est fier).
Les effectifs se maintiennent dans le privé mais la tendance à la baisse dans les établissements publics sont un préambule à quelques années de réduction du nombre d’élèves si l’on se base sur les statistiques du 1er degré.
Pourtant la rentrée 2019 voit l’ouverture de plusieurs divisions dans les collèges d’Ardèche dont une au collège de Tournon (qui ferme une 6e pour ouvrir une 3e), une également à Lamastre, Largentière, St Agrève et deux à Villeneuve de Berg. En bref, ces ouvertures plus quelques ajustements réalisés sur les marges des établissement (Vallon par exemple) ont permis à l’Ardèche de se doter de 10 divisions supplémentaires par rapport à la rentrée précédente, soit 461.

Vers une politique d’équilibrage entre les territoires ?

Le DASEN assume pleinement la stratégie de maintenir des établissements « en tension » afin de limiter le nombre de dérogations accordées et d’espérer ainsi voir les élèves rester dans leur bassin de scolarisation. Ce fut notamment le cas à Tournon, où la fermeture de la classe de sixième a permis l’ouverture à Lamastre. S’il est louable de veiller à l’équilibre entre les territoires, le SNES-FSU sera attentif à cette politique et veillera que ce ne soit pas le privé qui in fine récolte les fruits de cette politique. La classe de troisième de Tournon a été maintenue sur les moyens de la sixième fermée, mais cette politique devant être reconduite, il est à prévoir d’autres fermetures à Marie Curie à la rentrée 2020, qui pourraient se traduire par des suppressions de postes dans ce même collège.

Les subventions départementales en hausse mais distribution problématique.

La question de la baisse des subventions des projets culturels nous laisse un DASEN interloqué. Effectivement les subventions cette année sont en hausse de 10 % et 138 dossiers ont été étudiés contre les 56 de l’année passée. D’où vient donc le sentiment de nombreux collègues, se voyant refuser leurs projets, préparés de longue date pour respecter les délais ? Peut-être que les réponses négatives, maladroites et mal formulées sont la cause de cet émoi. Dans tous les cas « la commission est consultative, elle n’est pas souveraine et c’est le président du conseil départemental qui décide », nous rappelle le DASEN, conscient de l’investissement important que demande la préparation d’un dossier de ce genre. La question du calendrier et d’une modification substantielle de celui-ci a été évoqué en séance : on se dirigerait vers un calendrier anticipé dans lequel les demandes devraient être effectuées avant les vacances, et le réponses devraient être apportées avant les vacances également. Ces histoires de calendrier ne doivent pas masquer que désormais les demandes sont supérieures aux subventions. Le SNES-FSU suivra ce dossier et demandera des règles claires dans l’arbitrage des dossiers.

AESH :

A force de demandes répétées auprès de l’administration, le SNES -FSU a obtenu que tous et toutes les AESH qui ne recevraient pas de paye en septembre, en raison du retard pris dans la signature des contrats recevraient une « avance » sur salaire en octobre. Celle-ci sera de 95 % de leur rémunération et sera payée le 04 octobre pour les AESH dont la situation a été régularisée avant le 27 septembre. Les autres recevront une « avance » le 10 octobre. Rappelons que l’an passé les « avances » n’avaient été versées qu’autour du 20 octobre, mais ces délais restent encore inacceptables pour les AESH qui sont ainsi encore plus précarisé.e. s.
Malgré nos questions nous n’avons pu obtenir le nombre d’élèves en situation de handicap dans le second degré uniquement, cependant avec 550 AESH recruté.e.s pour les 1500 élèves environ recensés, le taux d’encadrement est loin d’être suffisant !
Nous savons aussi que si le ton de l’administration se veut rassurant, il reste beaucoup de dysfonctionnements à régler et ne pouvons qu’espérer que le renouvellement des contrats en 2021 ne conduise pas au même capharnaüm.
L’inclusion ne doit pas seulement être un état de fait, elle doit surtout être une priorité, et l’état doit répondre présent aux objectifs ambitieux qu’il s’est fixé.

FLS :

La question se pose de plus en plus de l’accueil dans nos établissements d’élèves peu ou pas scolarisés antérieurement. A la déscolarisation, s’ajoute parfois le traumatisme de la guerre, des camps. A cette souffrance la République ne répond que par l’aumône de 4 heures de FLS la première année uniquement. Le SNES-FSU continue de demander que les circulaires nationales s’appliquent en Ardèche afin que les élèves disposent de plus d’heures de FLS la première année. Enfin nous rappelons que la République doit respecter son devoir d’alphabétisation envers ce public sensible.

« Innovations »

Il est normal que le Dasen ou le rectorat ne soient informés de rien de ce qui se passe dans les établissements puisque c’est le choix des équipes, souveraines, qui s’impose. Le choix des équipes peut donc s’imposer aux enseignants selon le DASEN. Le SNES-FSU veillera toutefois que cela se fasse dans le respect des instances et des statuts. Rappelons encore une fois que le conseil pédagogique propose, et que le CA valide. Ce qu’un CA a fait un autre CA peut le défaire.