23 octobre 2017

Sections départementales

Jusqu’ici, tout va bien !

Le 22 septembre dernier a eu lieu le CTSD de rentrée. Ambiance nébuleuse : tout n’est désormais qu’incertitude pour l’IA-DASEN de l’Ardèche, et cela semble bien pratique.

Vous connaissez l’histoire de cet homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages en se répétant à chaque étage « Jusqu’ici tout va bien » ? (voir la vidéo : https://lc.cx/N5GL) Si cet homme était IA-DASEN en Ardèche, il dirait plutôt que l’immeuble n’est pas géré par ses services, qu’il est difficile de fournir des chiffres sur une situation en constante évolution et que donc il est urgent de passer au sujet suivant.

Ainsi, au CTSD qui s’est réuni le 22 septembre, la FSU a obtenu bien peu de réponses à ses questions concernant le bilan de la rentrée 2017.

 Baisse des effectifs dans les établissements publics ardéchois : il n’y a aucune explication, vraiment aucune. Aucune tendance, même légère, et surtout aucune corrélation entre la baisse uniforme des effectifs dans le public (moins 89 élèves en 6e, moins 67 en 5e, moins 5 en 3e) et l’augmentation uniforme des effectifs dans le privé (+38 en 6e, +38 en 5e, +2 en 4e et +22 en 3e).
 État des lieux des dispositifs UP2A en Ardèche : le budget alloué aux dispositifs pour les allophones est en hausse chaque année, sauf qu’en hausse ne signifie toujours pas à la hauteur des besoins dans les établissements, ni en adéquation avec les moyens prévus par la loi. Mais la question se pose-t-elle vraiment puisque le nombre d’élèves qui bénéficient d’heures de Français Langue Seconde n’est pas connu ? Ni à fortiori celui des élèves qui en auraient besoin...
 Postes non pourvus : cela bouge positivement tous les jours. Pas moyen d’avoir des chiffres, ils varient sans cesse, nous a-t-on assuré. Mais il est important de ne pas confondre « postes non pourvus » et « remplacements non assurés ». Même si dans les deux cas des élèves sont privées de cours...
 Contractuelles : Lorsque la FSU s’inquiète de situations illégales d’enseignantes contractuelles ayant des classes en charge avant d’avoir signé un contrat, la première réaction est l’étonnement puis le déni : il est inimaginable qu’une cheffe d’établissement engage ainsi sa responsabilité. N’empêche qu’à notre connaissance, de telles situations se multiplient. Comme se multiplient les contractuelles. Comme se raréfient les TZR. Qui sont eux-aussi parfois invitées à prendre des classes sans avoir reçu d’avis d’affectation du Rectorat...
 Services partagés : ils se multiplient aussi. La répartition des postes d’enseignement en mars dernier indiquait 83 postes en complément de service dans le département. À cette rentrée, les remontées de terrain font parfois état de plus d’une dizaine de collègues en services partagés… par établissement, au Pouzin ou à Tournon notamment. Mais la direction départementale, là encore, ne sait pas, puisque c’est le rectorat qui gère lorsqu’il s’agit de lycée, de réunions de BMP (blocs de moyens provisoires), de TZR...
 Dotations en AED : là aussi, c’est le rectorat qui gère donc impossible de nous donner des chiffres. Nous avions pourtant, les années précédentes, un tableau de répartition des moyens sur le département...
 Contrats aidés : les CUI-CAE qui ne seront pas supprimés seront prioritairement affectés à l’accueil des élèves en situation de handicap. Lorsqu’on sait que ces moyens ne répondent pas aux besoins en termes d’ASH, l’annonce perd en panache. Quant aux contrats aidés supprimés sur d’autres missions comme la surveillance, ils seront bientôt remplacés par des volontaires du service civique, ce qui ne semble choquer que la FSU.

Au final, avec son refus coutumier de réagir sur les sujets nationaux sur lesquels nous l’alertons et cette nouvelle manœuvre d’évitement dès qu’il est question de chiffres, M. l’IA-DASEN évacue rapidement tous les problèmes. Tout va bien donc.