Pour lire la déclaration liminaire de la FSU à ce CTSD, il suffit de suivre ce lien.
De l’exercice difficile du syndicalisme en temps de pandémie !
Après 2 reports, le CTSD s’est finalement tenu lundi 25/01 dans les mauvaises conditions de la visio, qui ne permettent pas de dialoguer aisément. Le DASEN prétend interdire toute réunion de plus de 6 adultes en se basant sur une note du ministère ; la contradiction avec l’entassement dans les classes est totale ! C’est bien un monde à part dans lequel vivent les membres de l’administration de l’Éducation nationale, loin de celui de nos établissements. À noter le petit nombre de participants (11 contre 18 au CTSD du 24/09).
Moins d’Heures Postes, plus d’HSA !
Si la dotation pour l’Ardèche est moins amputée que celle des autres départements de l’académie - avec une baisse des effectifs de 0,8 % pour une dotation amputé de 0,2 % - l’affirmation par le DASEN qu’il s’agit d’une « amélioration des conditions d’enseignement » est profondément choquante. En effet, cette augmentation est surtout celle des HSA (dont le taux passe de 7,4% à 8,1 % de la dotation globale). Les perspectives sont donc surtout celle d’une charge de travail supplémentaire pour les équipes et d’une dégradation des conditions d’enseignement.
« L’adaptation au local » ou comment s’adapter au pire
Le DASEN se targue d’un travail « extrêmement fin » de l’administration pour s’adapter à la situation de chaque établissement. Ainsi, si le nombre 30 élèves par division semble désormais érigé comme une norme, cela n’empêcherait pas d’abaisser ce seuil et d’ajuster la dotation en fonction de la situation locale. Ce discours masque mal la réalité d’une dotation globale insuffisante qui entraine des arbitrages au détriment des uns pour sauver les autres.
Quid des caractéristiques sociales pour effectuer les arbitrages ? Leur mesure pour chaque établissement est entièrement à l’appréciation de l’administration. Ainsi, lorsque le collège de La Voulte, qui relevait il y a quelques années de l’éducation prioritaire, voit son nombre d’élève/division dépasser celui du collège de St Peray (au public bien plus favorisé), le DASEN explique que les indicateurs sociaux ont progressé favorablement à La Voulte. Par quel mystère en pleine crise économique et sans modification de la carte scolaire ? Même discours pour Le Teil, dont « l’Indice de position sociale » serait également en progrès.
Le « choix des équipes » ou débrouillez-vous comme vous pouvez
Après l’adaptation au local, l’autre mantra de la communication du DASEN porte sur « le choix des équipes », paré de toutes les vertus. C’est donc aux équipes de « choisir » entre des groupes en en sciences, en LV ou le maintien des heures en latin. Cette mise en concurrence des personnels est génératrice de tensions qui s’aggravent avec la baisse des dotations. Au nom de la mutualisation des moyens, la rectrice cherche à imposer depuis l’an dernier le retrait des heures d’EPS aux enseignants des SEGPA (professeurs des écoles) pour la confier aux professeurs d’EPS. Cela conduit par exemple un chef d’établissement à opposer la fermeture d’un poste en SEGPA, aux intérêts supposés des enseignants d’EPS. Officiellement, c’est aux équipes de s’entendre… ou de s’écharper !
Dans les SEGPA toujours, les équipes ont reçu la visite de l’inspectrice « handicap » (ASH), venue expliquer que désormais les 6e SEGPA ne sont qu’en préorientation car ils-elles dépendent du cycle 3 (sic). Il est suggéré que favoriser l’inclusion de ces élèves en 6e « classique » et faire des regroupements de classe permettrait de récupérer des moyens pour les « vrais » élèves de SEGPA (en cycle 4). Interrogé sur la question, le DASEN nous « clarifie » en arguant que rien n’est changé, que la 6e SEGPA est toujours une classe et que la liberté de choix des équipes en termes d’inclusion est totale… Clair comme de l’eau de roche…
Ulis dans le brouillard
La scolarisation des élèves handicapés est parait-il une priorité. C’est pourquoi nous apprenons presque par hasard qu’une ULIS doit être ouverte au collège du Pouzin à la rentrée prochaine. Que ni le chef d’établissement ni les équipes n’aient été informés du projet à ce stade ne semble pas poser de problème. Les collègues sauront trouver les solutions pour s’adapter et se montrer volontaires !