28 octobre 2021

Sections départementales

Compte-rendu syndical du CDEN

Un Conseil Départemental de l’Éducation national qui attire les foules puisque le quorum est atteint, c’est assez rare pour le souligner, les élus ne se précipitent pas toujours pour assister à cette instance qui réuni à la fois les services de l’EN, les représentantes des personnels et des parents, le préfet et les élus territoriaux (maires, département, région).
Nous avons, depuis que François Jacquard (PCF) n’a plus de siège, perdu l’habitude qu’un conseiller régional nous honore de sa présence. Ordinairement le Département répondait présent mais cette fois les sièges de la majorité sont restés vides, seules les élues de gauche ont fait le déplacement.
Aucune réponse à nos déclarations liminaires (voir celle de la FSU), le préfet et le DASEN étant arrivés avec 15mn de retard, ils ont dû vouloir rattraper le temps perdu en simplifiant le dialogue social...
M. le directeur académique fait un rapide point covid : le nombre d’élèves touchés est faible et diminue, la vigilance reste de mise sur le 1er degré mais le nombre de cas diminue très fortement dans le second degré, grâce à la vaccination. Pas un mot sur les masques ni la possibilité de s’en passer, au moins en extérieur.

La lecture est une grande cause nationale, comme l’inclusion...

Pour 2257 élèves en situation de handicap – 669 AESH travaillent en Ardèche, 38 en plus ont été recrutées depuis la rentrée 2021 et 13 doivent encore arriver, ce qui donnerait le faramineux ratio d’1 AESH pour 2,5 enfants (alors que la moyenne nationale est à 1 pour 4). Nous rappelons que les AESH sont recrutées à temps partiel et que leur présence notamment en collège et lycée ne couvre pas les emplois du temps des élèves, qu’elles suivent des élèves répartis sur plusieurs classes ou regroupés mais présentant souvent des pathologies très différentes et que les PIAL permettent la mutualisation et donc le saupoudrage des heures, non pas en fonction des besoins des élèves mais d’abord en fonction des moyens c’est à dire du temps disponible. Nous rappelons aussi suite à une question de la FCPE que seules les AESH qui travaillent sur des communes non limitrophes ont droit aux frais de déplacement.

Monsieur le Préfet s’excuse et nous quitte à 18h30, après la présentation dédiée au premier degré.

Rentrée dans le second degré :

• Point sur les élèves allophones, 59 heures allouées (22HP –28HSA –1 décharge de coordonnateur départemental 9h), 4 dispositifs à l’année dans les collèges du Teil, de Tournon, Privas, et des Perrières à Annonay. 5 collèges bénéficient d’HSE à ce jour. M. Gros n’arrive pas à expliquer la baisse du nombre d’élèves allophones en 2020-2021. Nous rappelons la fermeture des frontières suite au covid et regrettons que la prise en charge dure seulement 2 ans.

• Ouverture 1 ULIS au Pouzin, au total 15 dispositifs collèges pour le département.

Résultats examens : chute marquée dans la voie pro, progression nette pour le Certificat de formation générale (CFG), jusqu’à présent non préparé dans le département (sic !...) mais maintenant l’intervention des services académiques a permis d’améliorer cette situation : 237 élèves auraient passé cette certification en 2021.

Orientation lycée général et technologique : les secondes GT réussissent très bien mais M. le DASEN regrette ce qu’il qualifie d’une très forte sélection en sortie de 3e et un nombre trop important d’orientations en CAP. Il veut inciter les collèges à identifier 2 ou 3 élèves qu’ils sentent faibles pour la seconde GT et de mettre en place un accompagnement spécifique pour leur permettre d’y accéder. Même système entre seconde et première GT proposé, avec une « dynamique vertueuse » espérée. Nous rappelons que l’orientation des élèves en fin de troisième est le fruit d’un gros travail des professeurs principaux pour informer sur toutes les possibilités et encourager les projets ambitieux mais que la décision revient aux élèves et à leurs familles, ce qui semble parfaitement normal.

Présentation du « carré régalien » :

◦ Obligation de former en 4 ans tous les personnels d’État sur les valeurs de la république.

Harcèlement/cyber-harcèlement : les situations de harcèlement semblent moins flagrantes qu’ailleurs mais on peut se demander s’il s’agit de moins de faits ou moins de remontées de faits. Pour le cyber-harcèlement, c’est complexe car il a généralement lieu à l’extérieur totalement ou partiellement.

◦ Les violences scolaires sont en augmentation l’année dernière (+20%) mais même question : augmentation des faits ou des signalements ? Ce problème concerne les élèves et mais aussi les personnels.

Extrait du diaporama présenté :

« • Chaque professeur ou membre de la communauté éducative doit être informé des dispositifs de protection en place et doit savoir vers qui se tourner s’il est confronté à l’une des quatre situations ;
• L’institution doit apporter une réponse rapide à toute amorce de conflit grâce à un suivi plus fin des faits établissements/écoles ;
• La protection fonctionnelle doit être systématisée en cas d’agression d’un personnel ;
• L’institution doit accompagner les dépôts de plainte.
Ce « carré régalien » profite simultanément aux élèves, aux usagers et aux personnels. »

Nous espérons que ces bonnes intentions seront suivies d’effet...

Radicalisation :

l’Ardèche n’est « pas concernée » par ce phénomène mais des sujets existent qui pourraient s’y rattacher :
▪ l’instruction à domicile (en hausse en 2020 et 2021 : 389 en tout en 2021, 290 primaire, 99 secondaire) 100% des enfants sont contrôlés par les inspecteurs de l’Éducation Nationale, dès problème on impose la rescolarisation.
▪ scolarisation à distance : « CNED réglementé », la hausse du nombre de demandes pour « itinérance de famille » impose une vigilance particulière car les contrôles des résultats ne sont pas possibles. La préfecture et la DSDEN se penchent sur le sujet.
▪ les écoles hors contrats : en Ardèche, historiquement 6 écoles appartiennent à cette catégorie mais 5 demandes d’ouvertures ont été déposées l’année dernière, une seule a été acceptée, 1 autre a fermé. Ces écoles représentent une petite centaine d’élèves.