26 septembre 2017

Sections départementales

CTSD de rentrée : notre déclaration liminaire

Pour le second degré ardéchois, le Comité Technique Spécial Départemental de rentrée s’est tenu vendredi 22 septembre à la DSDEN à Privas. Les élus FSU y ont fait la déclaration liminaire qui suit.

La République doit garantir une application uniforme du droit sur l’ensemble du territoire français. Voilà un des fondements du pacte républicain.Y aurait-il aujourd’hui en France des droits théoriques et des droits concrets ? Car concrètement, sur le terrain, la FSU constate chaque jour et dénonce avec force toujours plus de précarité, d’inégalités et d’injustice sociale. Dans le domaine de l’éducation, chaque entorse au pacte républicain compromet l’égalité des chances elle-même.

Ainsi, la FSU dénonce la précarisation de l’accès à l’enseignement : la crise du recrutement n’est plus une abstraction, c’est une réalité installée, durable, qui a des répercussions bien concrètes pour les usager.e.s. Le recours massif aux contractuel.le.s n’est définitivement pas une solution pour assurer la continuité des missions de service public. L’annonce d’un nouveau gel du point d’indice va finir d’aggraver la pénurie de personnels qualifiés. Il est urgent de revaloriser les carrières et les salaires de tou.te.s les enseignant.e.s. pour sortir de cette situation intolérable.

D’autre part, sous couvert d’autonomie des établissements, le principe même d’équité n’est plus respecté. Nous ne sommes pas dupes des tours de passe-passe opérés ici et là, destinés d’abord à faire absorber des HSA, ensuite à faire face à la pénurie d’enseignant.e.s dans certaines disciplines. Les petits arrangements locaux qui tendent à se généraliser remettent en cause l’offre de formation sur le territoire et nuisent fortement aux conditions de travail des personnels, avec l’explosion des services partagés sur plusieurs établissements.

Enfin, depuis des années, le recours massif aux emplois aidés camouflait tant bien que mal le manque de personnel dans la fonction publique. Leur suppression entraîne une surcharge de travail pour tou.te.s les agent.e.s de la fonction publique d’état et territoriale : non, les emplois aidés ne sont pas des emplois fictifs, et là encore leur suppression n’est pas théorique mais bien concrète. Nous ne voulons pas le maintien d’emplois précaires et sous-rémunérés, mais bien la création de postes de titulaires :

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les missions permanentes de la fonction publique doivent être assurées par des fonctionnaires.

Face à un ensemble de mesures néfastes pour les agent.e.s de la Fonction Publique, la FSU, aux côtés des autres organisations syndicales, appelle à la grève et à la mobilisation le 10 octobre pour exiger une véritable négociation salariale qui aboutisse à une réelle reconnaissance du travail, des missions et de l’engagement professionnel des agent.e.s par la revalorisation de leurs carrières, et les moyens nécessaires pour leur permettre d’exercer au mieux leurs missions de service public, dans l’intérêt de tou.te.s les usager.e.s, partout sur le territoire français.