24 septembre 2025

Sections départementales

La maltraitance des personnels enseignants continue...

La rentrée scolaire rime depuis des années avec maltraitance des personnels enseignants. Ce n’est pas une découverte, c’est même un marronnier au pays de la châtaigne et pourtant les conséquences sur les personnels sont toujours désastreuses.

Au collège Alex Mézenc,

trois classes n’ont pas eu anglais depuis la rentrée faute de personnel affecté sur ce BMP de 9h. Pourtant, en fin d’année scolaire, une solution avait été trouvée en interne avec l’équipe d’anglais du collège pour que les heures postes soient assurées , pour un total de 12h.

Mais au retour des vacances, c’est la douche froide : le rectorat a préféré l’affecter loin de chez elle, sur trois établissements différents (6h au lycée polyvalent du Teil, 3h au collège de Cruas et 3h au collège du Pouzin). Cette situation est intenable et problématique à de multiples égards : impossibilité de s’investir dans un établissement, isolement lié au peu d’intégration dans les équipes, épuisement résultant des multiples déplacements entre les établissements (parfois pour une heure de cours !) mais aussi lié à la préparation de cours pour plus de 3 niveaux et désorganisation due à la non prise en compte des contraintes personnelles. Tout cela concourt à développer du stress et de l’anxiété.
Quelle ironie, quand on sait qu’une des nouveautés de l’année est la nomination dans chaque établissement d’un.e référent.e « Santé mentale » (à destination des élèves donc, pas des personnels, faut pas rêver !).

Suite à son arrêté d’affectation, les militant.es du SNES Ardèche se sont mobilisé.es dans l’établissement pour obtenir un changement d’affectation. Les collègues, tout comme le principal du collège, ont soutenu cette démarche, pensant alors que ce n’était qu’une question de temps. C’était sans compter sur l’incompétence des services du rectorat qui, loin de régler la situation, l’ont laissé s’enliser et ont fini par nommer sur le poste une autre enseignante.

Comment ne pas se sentir méprisé.e et écrasé.e quand nos demandes, pourtant de bon sens, sont ainsi balayées ?

Ce cas est malheureusement loin d’être isolé :

En musique, un collègue rattaché au collège Bernard de Ventadour à Privas s’est vu nommer dans un établissement de Dieulefit, à plus d’une heure de route, pour seulement quelques mois. En technologie, un collègue a été nommé pour 4h au Teil, 9h à St Sauveur de Montagut, 3h à Pierrelatte, respectivement à 1h10, 20 minutes et 1h30 de route de son domicile. En mathématique, une collègue envoyée à plus de 70km de son domicile. La liste est encore longue et concerne toutes les disciplines même si les collègues d’allemand, de musique et d’arts plastiques y sont les plus exposé.es.

Bref, l’institution maltraite et s’étonne ensuite de ne pas avoir suffisamment d’enseignant.es à mettre devant les classes. Malheureusement pour elle, les Remplacements de Courte Durée proposés via les pactes ne trouvent pas preneurs. Peut-être serait-il temps de faire son auto-évaluation ?