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Les manifestations des 19 et 30 mars partout en France ont montré l’attachement des personnels de l’Éducation Nationale, des familles et des élu
es à une école publique de qualité.Le projet de Loi « École de la confiance », loi fourre-tout, unanimement rejeté au Conseil Supérieur de l’Éducation, annonce de grands changements pour l’école de la République. Ce projet, voté en première lecture à l’Assemblée par une poignée de députés, attaque l’école sur de nombreux fronts :
la formation et le statut des jeunes enseignant es ;
la structuration des écoles primaires et la répartition du service public d’éducation ;
le financement des écoles publiques ;
l’évaluation indépendante du système éducatif ;
la liberté d’expression des enseignant es / citoyen es…
Dans le même temps, le ministre continue à mener tambour battant ses réformes du Bac, du lycée général et du lycée professionnel, en restant totalement sourd aux critiques et aux revendications des personnels et des organisations syndicales. Ces réformes non-concertées ont des conséquences lourdes :
le bac perd de sa valeur et la sélection se renforce,
les effectifs augmentent et les taux d’encadrement diminuent,
les dotations globales baissent et les taux d’HSA explosent,
les salaires sont gelés et la précarisation s’impose,
les solidarités se délitent et les concurrences s’instaurent.
Tout cela s’inscrit dans un cadre politique restrictif pour les services publics et pour le statut des agent
es : le gouvernement programme 50 000 suppressions de postes dans la fonction publique d’État ;
le gouvernement, à travers la réforme de la fonction publique, souhaite remettre en cause le statut des fonctionnaires et par là même le contrat social liant les citoyen nes.
Parce qu’elles ne veulent pas de modification radicale de la structuration de l’école avec la mise en place de petites usines des savoirs fondamentaux fusionnant écoles et collèges.
Parce qu’elles s’insurgent contre la ségrégation sociale en lycée et à l’entrée dans le supérieur.
Parce qu’elles ne veulent pas voir remise en cause la liberté d’expression des personnels de l’Éducation.
Parce qu’elles refusent le cadeau fait à l’école privée sous couvert de l’instauration de l’instruction obligatoire à 3 ans.
Parce qu’elles s’inquiètent de la possibilité de voir se multiplier les enseignant
es contractuel les dans les classes.Les organisations SNUipp-FSU, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU appellent (avec FO, CGT et SUD) à se mettre en grève et à manifester le jeudi 4 avril 2019.
Rassemblement et manifestation à 10h30 devant la DSDEN de Privas.
Rassemblement et manifestation à 14h devant la DSDEN de Valence.