Voilà à quoi pourrait se résumer le CTSD de ce 23 septembre 2014 à en croire l’Inspectrice d’Académie Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale de l’Ardèche : tout va bien.
Nous avons été rassurés d’apprendre que les compléments de service ne concernent que 89 postes dans le département avec seulement quatre collègues sur trois établissements. Auxquels nous avons quand même signalé qu’il faudrait bien sûr ajouter les TZR et les contractuels. Mais comme ils sont gérés par le Rectorat, ils ne rentrent donc pas dans les comptes départementaux. Et les stagiaires ? On a failli les oublier tant ils sont peu, trois seulement, à débuter leur carrière en service partagé.
Nous avons été soulagés d’apprendre que le taux de couverture des AED était partout dans la norme, que le retrait des postes d’AED ne s’est fait que sur des moyens fléchés « autres missions » par les chefs d’établissement, et donc en accord avec ces derniers – d’ailleurs absents de ce CTSD, pour cause de restructuration de la carte des bassins. Pour l’administration il ne s’agit donc que d’une simple réorganisation des services qui n’affecte en rien les missions de surveillance et encore moins les conditions de travail et de réussite des élèves. Tout va pour le mieux puisqu’« il reste quand même 8 postes et demi à Tournon » dans un collège de plus de mille élèves (qui comptait à la rentrée 2012 11 postes d’AED). Et puis la suppression d’un demi-poste (sur 6) à Granges ne devrait pas nous affoler car elle se fait dans un établissement « où les CSP sont pas vraiment défavorisées ». Enfin le soulagement devient total lorsqu’on prend en compte la création de 3 postes de CPE (aux Perrières, à Saint Cirgues et à Saint Agrève, 3 établissements où effectivement ils étaient plus que nécessaires) et d’un poste de principal adjoint (à la Lombardière), même si l’Inspectrice d’Académie reconnaît que les missions de ces personnels ne se substituent pas à celles des AED disparus.
Quant aux ajustements dans l’attribution de moyens pour cette rentrée, le différentiel est nul : 6 sections crées pour 6 sections supprimées avec 72 élèves de moins que prévu dans les collèges ardéchois. Les effectifs classes devraient être idéaux partout. Et en SEGPA ? La DSDEN prévoyait 16 élèves de moins. Non seulement ces 16 élèves sont là cette année, mais il y en a même 8 de plus. Sans ajustement.
Alors nous n’avons pas manqué de rappeler et répéter que derrière ces « ajustements », « taux de couverture » et autres bonheurs administratifs, il y a la réalité sur le terrain dans les établissements : les effectifs de classe qui restent surchargés dans trop d’endroits, les vies scolaires qui peinent à assurer sereinement leurs missions d’accueil, d’encadrement et de suivi des élèves, des personnels qui doivent jongler avec leurs services partagés et souvent les kilomètres qui séparent leurs établissements... Malgré tout, les personnels des établissements accueillent les élèves de leur mieux en cette rentrée « sans problème ». Quand même.
On va fonctionner.