Un compte rendu du CDEN ardéchois du 7 février 2019 et des interventions qu’y a faites le SNES-FSU.
Ce CDEN commence, comme d’habitude, par la lecture des déclarations liminaires. Moins habituelle est la réaction de Mme la Préfète à l’idée de subir ces lectures : que ce soit par maladresse ou dédain, on est à la limite du manque de respect pour l’expression des représentants.
Seule parmi les trois fédérations présentes, la FSU a une expression sur le mouvement social actuel ainsi que sur le second degré, à travers la déclaration liminaire du SNES-FSU. Ces déclarations sont à retrouver ICI.
Contrairement à L’IA-DASEN et aux représentants du Conseil Départemental, Mme la Préfète n’apportera aucune réponse, se contentant de citer l’ordre du jour et d’organiser les votes.
La présentation de la carte scolaire du premier degré, dont le détail se trouve sur le site du SNUipp-FSU 07, aboutit à un vote très majoritairement contre (1 pour, 4 abstentions, 12 contre). Il faut dire que la suppression de 13 postes, conduisant à des fermeture de classes et la mise en cause de dispositifs comme « Plus de maîtres que de classes », cadre mal avec la « priorité au primaire » dont se gargarise notre ministre.
Pour le second degré, la présentation de l’IA-DASEN montre qu’il en va avec notre département comme avec beaucoup des établissements scolaires : c’est la dotation qui pose problème, pas forcément la répartition qui est en est faite. Ainsi les choix de l’administration de veiller à stabiliser autant que possible les équipes (donc les postes) et les projets existants est à saluer. Mais il se heurte à une réalité : le choix ministériel de remplacer le plus possible d’heures postes par des heures supplémentaires (l’équivalent de 100 postes de certifiés dans notre académie). Il y aura donc bien en Ardèche des postes supprimés, plus de compléments de service, des projets remis en cause parce qu’à effectuer en heures supplémentaires...
Suite à la présentation des priorités qui guideront la politique du département pour la prochaine année scolaire, le SNES-FSU est intervenu sur 5 points précis :
- S’il faut se réjouir de l’ouverture d’une section supplémentaire dans la SEGPA d’Annonay, cette ouverture se fait à moyens constants en fermant une section dans la SEGPA d’Aubenas. Si cette fermeture peut se justifier mathématiquement par une baisse d’effectif dans cette dernière, il est toutefois important de connaître la cause de cette baisse d’effectif. On serait heureux d’apprendre que la grande difficulté scolaire est en recul à Aubenas mais les retours du terrain permettent d’en douter.
- Les deux tiers des moyens supplémentaires attribués à l’Ardèche pour suivre la hausse démographique le sont en Heures Supplémentaires. Nous ne pouvons pas plus l’accepter que le projet d’imposer 2 HSA aux enseignants à la prochaine rentrée.
- Un des axes prioritaires pour le département (comme au niveau départemental) correspond aux « fondamentaux » : français, mathématiques, éducation civique et citoyenne. Au delà du fait que notre définition de ce qui est fondamental pour la réussite de nos élèves pourrait être différentes, nous avons rappelé que dans les collèges comme les lycées, la « marge de manœuvre » contenant les heures permettant de mettre en oeuvre ce genre de priorités est de plus en plus restreinte tout en devant servir à mettre en place de plus en plus de choses : cela conduit à une insupportable mise en concurrence entre les disciplines et les équipes.
- Le dispositif mal nommé « Devoirs Faits » fait partie des priorités départementales. Nous savons combien son organisation est disparate selon les établissements, ne concernant trop souvent que très peu d’élèves . Nous demandons donc qu’un véritable bilan soit fait, tant sur la forme de la mise en œuvre du dispositif (fréquence, type d’intervenants, horaires...) que sur l’effectif des élèves en profitant et son efficacité.
- Des changements de circonscriptions se font à l’occasion de la préparation de la rentrée 2019 dans les écoles primaires. Des collèges s’inquiétant des possibles conséquences sur leurs cartes de recrutement, nous avons demandé confirmation du fait que les deux cartes (circonscriptions 1er degré et recrutement des collèges) sont dissociées, ne relevant d’ailleurs pas de la même compétence (Éducation Nationale pour la première, Conseil Départemental pour la seconde). Par contre, le Conseil Départemental a annoncé que la mise ne place du logiciel AFFELNET 6e pour l’affectation des collégiens a rendu nécessaire des modifications des cartes de recrutement de certains collèges, en particulier sur huit communes : Annonay, Aubenas, Baix, Rochemaure, St-Jean-Roure, St-Maurice-en-Chalencon, Ucel et Viviers. Ces modifications sont marginales mais il semble que leurs potentiels effets ne sont pas totalement connus à ce jour. À suivre donc.
La répartition des moyens pour la rentrée 2019 dans le second degré est soumise au vote. Là encore, le résultat est sans appel : 5 pour, 3 abstentions et 9 contre.