C’est un nouveau drame que connaît l’Éducation nationale avec la mort de Mélanie Grapinet, assistante d’éducation, tuée à coup de couteaux mardi matin devant le collège Françoise Dolto, à Nogent, dans l’académie de Reims. Toutes nos pensées vont à cette collègue, ses proches, ses collègues et élèves du collège.
Les AED doivent avoir l’assurance qu’ils et elles sont des collègues qui comptent dans la communauté éducative. La vie scolaire est la clé de voûte de nos collèges et lycées, une position parfois difficile et exposée. Les injonctions sécuritaires qui ont fait suite aux précédentes tragédies, ont encore plus exposé ces personnels, notamment dans la gestion des entrées et sorties.
Nous condamnons toute récupération politique. Les missions des AED sont d’abord éducatives, dans le cadre des équipes de vie scolaire, et jamais ces collègues ne doivent devenir des vigiles et être exposées à des dangers. L’éducation, comme l’ensemble des services publics manque de moyens. Il ne n’agit pas de nier l’enjeu de sécurité, mais de savoir de quoi nous avons besoin, fondamentalement. Pour l’instant, dans ses réponses, la ministre ne parle que d’hypothétiques dispositifs qui reposeraient encore sur nos épaules, en plus de tout le reste, dans une école déjà exsangue. A l’heure où l’école publique manque de personnels d’éducation, de médecins, d’infirmieres scolaires, de PsyEN et d’assistante sociale , une réponse complète et réfléchie à la hauteur des enjeux est urgente. L’école a besoin de moyens massifs pour l’éducation, la santé des jeunes, et les conditions de travail et de sécurité des personnels. Nous n’aurons jamais trop d’humains dans nos établissements !
L’intersyndicale éducation de Savoie se tient aux côtés des personnels et continuera de porter la voix de celles et ceux qui, au quotidien, assurent leurs missions dans des conditions de plus en plus difficiles.
En mémoire de notre collègue Mélanie, nous proposons un rassemblement public pour lui rendre hommage :