7 novembre 2024

Sections départementales

Austérité, jours de carence, c’est NON !

Les raisons d’être en colère, et indignées face aux attaques contre l’école et les fonctionnaires sont nombreuses. L’intersyndicale éducation de Savoie appelle à la grève le 15 novembre.

En Savoie, nos actions contre l’austérité budgétaire du département comme de l’État se poursuivent !

 Nous avons interpellé la presse avant les vacances avec des relais locaux (France bleu 15/10 et Dauphiné 16/10) mais aussi nationaux (article du Monde du 31/10/24).

 Nous avons interpellé les élues du conseil départemental lors du CDEN (Conseil Départemental de l’Éducation Nationale) du jeudi 17/10 pour exposer les conséquences des exigences de la collectivité de ne plus financer les activités pédagogiques ainsi que sur les crédits alloués aux établissements privés sous contrat. La réponse du CD73 a été expédiée en 5mn, sans documents à l’appui.

 Nous avons sollicité les parlementaires des circonscriptions du département : à ce jour, seul M. Coulomme y a répondu nous recevant ce vendredi 8/11 : nous exposerons nos problèmes et revendications pour que notre voix soit portée jusqu’à l’assemblée afin de demander une sanctuarisation des crédits pédagogiques pour l’école publique.

 Fin septembre, nous avions demandé une audience au conseil départemental, qui n’a jamais répondu.

Le SNES-FSU a déposé un PRÉAVIS DE GRÈVE DÉPARTEMENTAL pour le VENDREDI 15/11 pour appeler à une journée de mobilisation en SAVOIE : CONTRE L’AUSTÉRITÉ DANS L’ÉDUCATION

AG des grévistes à 14h à la Maison des Syndicats de Chambéry (salle commune) pour échanger sur les situations dans vos établissements et envisager les suites de nos actions

SOYONS NOMBREUSES ET NOMBREUX POUR DEMANDER DU FRIC POUR L’ÉCOLE PUBLIQUE !

Une bonne synthèse de la situation au national dans cet article : https://www.snes.edu/article/ecole-...

.

BUDGET 2025 : 4 000 SUPPRESSIONS DE POSTES, UNE SAIGNÉE !

Michel Barnier avait préparé le terrain à un budget d’austérité. Mais l’annonce des suppressions d’emplois dans l’Education nationale a été brutale et a fait l’effet d’une douche froide : 4 000 suppressions d’emplois d’enseignants dans le 1er et le 2d degré à la rentrée 2025. L’Education nationale est le plus gros contributeur des suppressions d’emplois de fonctionnaires prévus dans le budget 2025 et paye donc un lourd tribut à cette politique d’austérité. Le gouvernement affirme qu’il supprime des postes d’enseignantes car il y a moins d’élèves. Mais il en supprimait aussi dans le 2d degré quand il y avait plus d’élèves : ainsi entre 2018 et 2023 : les collèges et les lycées publics ont perdu 8 865 postes de professeurs alors même qu’ils accueillaient 7 441 élèves supplémentaires.
Il faudrait 10 617 emplois pour retrouver le taux d’encadrement de 2017, 45 257 pour retrouver celui de 2006. Ce n’est donc pas la démographie qui guide les décisions gouvernementales mais des choix politiques : faire des économies sur les dos des élèves, des personnels et d’une École déjà dans une crise profonde.

Situation budgétaire en Savoie pour les collèges :

Le 21 juin 2024, Monsieur Gaymard prononçait un discours en assemblée dans lequel il assurait « qu’aucun collège ne serait laissé sur le bord de la route ». C’est donc avec stupeur que les enseignantes des collèges ont découvert lors des journées de rentrée que tous les crédits pédagogiques alloués aux collèges par le département seront supprimés cette année. Cette annonce injuste plonge les collègues dans un profond désarroi.
Supprimer les crédits pédagogiques au motif qu’ils relèvent de la responsabilité de l’Etat est incompréhensible, injuste et hautement préjudiciable aux élèves. En effet, s’il est certain que la politique éducative menée par les derniers gouvernements a renforcé les inégalités entre nos élèves, renforcé les mécanismes d’exclusion scolaire et fortement détérioré les conditions d’apprentissage, il nous semble désastreux d’aggraver la situation en supprimant des moyens indispensables aux enseignantes et aux élèves. Clairement, cela ne fera pas bouger l’Etat ! Le conseil départemental se rendrait ainsi complice du désengagement des institutions du financement de l’école de la république. De plus, cette décision porte atteinte au principe d’égalité entre élèves puisque les départements voisins continuent à financer les collèges sur le plan pédagogique. Pourquoi un élève du collège de Saint-Genix-sur-Guiers ne pourrait pas mener des expériences en SVT, faute de matériel, quand celui de Pont de Beauvoisin, situé à quelques kilomètres mais dans un autre département, le pourra ? Pourquoi les élèves d’Isère pourront-ils bénéficier de la lecture d’ouvrages récents au CDI quand cela sera impossible à ceux de Savoie ? Comment nos collègues entraîneront-ils leurs élèves à l’examen du Brevet des collèges quand ils ne pourront plus faire de photocopies ?
Des situations comparables se retrouvent dans quelques autres départements ... avant une généralisation nationale ?
De plus, en Savoie, le conseil départemental a choisi de subventionner l’enseignement privé presque au maximum légal, sans lui demander de comptes, alors que pour le public tout est très clair et transparent : on nous coupe les crédits pédagogiques !

Jour de carence, arrêts maladie : une provocation et beaucoup de mépris pour les fonctionnaires !

Passage de 1 à 3 jours de carence pour les fonctionnaires, réduction des conditions d’indemnisation des périodes de maladie, en supprimant le maintien de la rémunération à taux plein les trois premiers mois et en le remplaçant par un taux de 90 %…Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, a annoncé que le gouvernement soutiendrait ces mesures dans le cadre de l’étude du PLFSS (projet de loi de finance de la Sécurité Sociale) 2025. Il a ensuite enchainé un plan média pour dérouler tous les poncifs éculés du fonctionnaire bashing en s’appuyant sur des contre-vérités.

.

“Choc des savoirs” : la ministre garde le cap !

Anne Genetet, ministre de l’Education nationale, l’a répétée à plusieurs reprises, elle souhaite garder le cap. Elle a réuni l’ensemble des organisations syndicales le 21 octobre pour un premier échange en multilatérale. L’occasion pour l’intersyndicale de s’adresser à la ministre dans une déclaration unitaire sur les salaires, les postes et le “Choc des savoirs”.

Anne Genetet a confirmé sa volonté de conserver le “Choc des savoirs” pour “élever le niveau”. Elle a mis sur la table deux hypothèses sur les niveaux 4e/3e : étendre les groupes ou regrouper des dispositifs existants sous la “marque Ambitions lycées”. Depuis, dans différentes sorties médiatiques, elle a clairement affiché la couleur : un Acte 2 du “Choc des savoirs”. C’est une manière de passer outre la demande de l’intersyndicale et d’une majorité de la profession qui se mobilise depuis plusieurs mois contre le “Choc des savoirs”. Encore du mépris !
.
.

Tract national de novembre à diffuser :

.
.

A diffuser partout :