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Sur la réforme du baccalauréat et du lycée, l’entrée dans le supérieur, les conditions de la rentrée 2018 dans les collèges et lycées, le SNES-FSU appelle les collègues à la mobilisation le 1er février et à la grève le 6 février.
AG à 10h le mardi 6 à la bourse du travail de Grenoble et rassemblement académique en musique à 14h au rectorat.
Nous préparons la rentrée dans nos établissements dans un contexte de hausse démographique (+ 26 000 élèves à la rentrée), de baisse des moyens (- 2 600 emplois), et de publication d’un projet inacceptable sur le baccalauréat et le lycée.
Dans notre académie, la Secrétaire générale annonce en CTA que les moyens plus sont insuffisants pour compenser la hausse des effectifs.
Dans les collèges
L’absence de moyens à hauteur suffisante conduit à la concurrence entre les disciplines pour le maintien des groupes ou des options, les vies scolaires manquent trop souvent de personnels. Dans certains établissements, les prescriptions concernant l’évaluation des élèves produisent une perte du sens du métier, les réunions se multiplient et accroissent la charge de travail.
Lycée, bac, parcoursup
Le rapport Mathiot publié mercredi propose de faire du lycée une petite université, faisant fi de la maturité des lycéens, mais aussi de l’organisation pratique des établissements et des modalités de service des enseignants.
La structure en modules instaurerait une culture générale morcelée, compromettant le sens des apprentissages des élèves, en particulier pour les jeunes socialement les plus fragiles. Elle renforcerait la responsabilité des élèves et de leur famille en matière d’orientation. Elle semestrialiserait, voire annualiserait totalement les services des enseignants (par exemple pour un certifié, la possibilité est évoquée dans le rapport Mathiot de faire 16h jusqu’en janvier puis 2Oh jusqu’en juin avec refonte complète des emplois du temps en janvier). Elle introduirait une part importante de contrôle continu au bac, dans des conditions non précisées encore mais pesant sur l’organisation des établissements, renforçant les inégalités entre lycées, modifiant profondément la relation pédagogique aux élèves et les relations avec les familles.
Signez la pétition : http://petitions.snes.edu/?petition=38
Dans le même temps, Parcoursup se met en place, avec des consignes changeant de jour en jour, et des attendus universitaires qui vont conduire les élèves à l’autocensure.
Avec l’interfédérale (Cgt FERC, FNEC FP FO, FSU, SGL, Solidaires étudiant-e-s, Sud éducation, UNEF, UNL, UNL-SD, ASES, FCPE, SLU), le SNES-FSU appel à la mobilisation sur Parcoursup, contre la sélection à l’université, le 1er février.
Sur la réforme du baccalauréat et du lycée, l’entrée dans le supérieur, les conditions de la rentrée 2018 dans les collèges et lycées, les menaces qui pèsent sur le maintien des psychologues de l’éducation dans les établissements, le SNES-FSU appelle la profession à la grève le 6 février.
Cet appel a été rejoint pour le moment par le SNUEP-FSU, la CGT educ’action, Sud éducation et, dans notre académie le SNEP-FSU. Il est soutenu par le SNEP-FSU national et le SNETAP-FSU. Les autres organisations syndicales se prononceront après le 1er février. Faire grève est un acte lourd et coûteux, mais la situation nous semble suffisamment grave pour appeler l’ensemble des personnels à se mettre en grève et à manifester, créant ainsi le rapport de force nécessaire pour peser dans les discussions.
Sur la réforme du baccalauréat et du lycée, le gouvernement a en effet prévu d’aller très vite (passage en conseil des ministres le 14 février), nous ne devons pas le laisser faire.
Quant aux restrictions de moyens, elles viennent s’ajouter à une situation déjà intenable : nous n’en pouvons plus des classes surchargées, des heures supplémentaires imposées, des dédoublements supprimés.
Saisissons nous de la grève du 6 février pour imposer d’autres logiques.
Les outils pour informer et mobiliser :
La publication nationale sur le bac est disponible à ce lien.