La question est aujourd’hui posée d’arrêter cette machine infernale qui broie toujours plus, qui écrase encore et encore.
« Un chemin démocratique » ? Celui qui nie l’expression de millions de citoyens et citoyennes pendant trois mois, qui reste sourd à tout, qui déchaîne toutes les colères légitimes par tant de mépris de la vie ? Qu’il s’agisse de nier le droit à un juste temps libre après une vie de travail, ou le droit d’expression en utilisant les forces dites de l’ordre qui tiennent désormais davantage de la garde prétorienne - jusqu’à faire interdire des concerts de casseroles ce lundi soir pour troubles à l’ordre public -, si un chemin se dessine, c’est bien plutôt celui d’un boulevard offert à l’extrême droite qui attend sagement son heure et n’aura plus qu’à rafler la mise.
Si nous laissions faire… Car nous avons su construire un mouvement déterminé, unitaire et exemplaire depuis trois mois. Et nous n’allons pas lâcher !
Le président peut bien signer à la va-vite, prétendre tourner la page, enjamber la période, attaquer d’autres chantiers, bien fumeux, et/ou régressifs, c’est sa marque, fixer des rendez-vous dans 100 jours (Napoléon après Jupiter ?), c’était non, c’est encore non, ce sera toujours NON !
Non, nous ne sommes pas prêt-es à nous laisser confisquer nos droits, pas plus que nos acquis, qu’il s’agisse de retraite, de protection sociale, de services publics, et avant tout celui pour lequel nous sommes toutes et tous engagé-es, il n’est pas question d’accepter Pacte, brique ou autre outil de néo management qui n’ont d’autres visées que le démantèlement du statut et la soumission des agents.
Dans un contexte d’inflation où chaque fin de mois se rapproche plus vite, c’est une revalorisation nette et sans contrepartie que nous exigeons.
Notre école a besoin de moyens pour assurer la réussite de toutes et tous nos élèves, largement fragilisé-es par la période Covid. A minima, les moyens prévus devraient réellement être investis, ce qui n’est même pas le cas à lire le rapport de la cour des comptes. Assez de trompe-l’œil ! Assez de paroles et de mots creux. Ce lundi soir encore, dans son allocution orwellienne, ce président de la casse généralisée, solidarités, acquis sociaux… s’est illustré dans la novlangue dont il se repaît : des mots pour rien, complètement hors sol, semblant tout droit sortis d’un monde parallèle, celui des très riches, qui ignore complètement le monde social, tout autant que de celui du travail qu’il se plaît pourtant à invoquer, avec des accents quasi-vichystes.
Montrons qui nous sommes, inlassablement, en construisant ensemble, dans l’intersyndicale un 1er mai historique, qui fera date et répétons haut et fort que nous n’en avons pas fini, qu’il faudra bien nous entendre !
Ce président est sourd : nous sommes nombreu-ses, et déterminé-es ! D’ici là, nous serons, partout où c’est possible, de toutes les actions qui continuent et affirmerons notre solidarité.