Presque un an après le premier confinement, le « monde d’après » rejoue cyniquement celui d’avant, et nous assistons à une cacophonie au sujet de la vaccination sur un air de déjà vu avec les masques. L’anticipation ne semble toujours pas de mise pour ce gouvernement, pas plus que pour notre ministre qui a poussé l’improvisation à son paroxysme en publiant le 24 décembre un décret permettant la modification des épreuves du nouveau bac jusqu’à 15 jours avant leur tenue. Cadeau du père Noël Blanquer ? Décidément, ce ministre n’a que des marques de mépris à offrir.
Nous entamons cette nouvelle période dans la crainte du variant britannique du virus, qui a conduit tous nos voisins à des mesures sérieuses vis à vis de l’école, quand chez nous, elle continue d’être considérée comme un lieu à l’abri du virus. Les mesures d’allègement d’effectifs en lycée voient leur fin annoncée pour la semaine prochaine, sous la pression du calendrier des épreuves de spécialités du bac, que le ministre impose contre tout sens du réel, et il ne se passe toujours rien en termes d’allègement d’effectifs au collège. Pire, là où il faudrait injecter des moyens, en tout premier lieu pour accompagner la hausse démographique, mais aussi pour abaisser les effectifs et permettre un meilleur encadrement de nos élèves, suite au confinement qui les a mis en difficultés et a creusé les inégalités,
le ministre propose la suppression de près de 1900 postes au budget. Il semble vouloir marquer son temps comme le fossoyeur du second degré.
« Quoi qu’il en coûte », avait juré le président Macron… Nous voyons aujourd’hui qu’il n’en coûte pas autant à tous, et que la jeunesse paie le prix fort. La Culture ? pas essentielle… et l’École ? La question est aujourd’hui posée ; du moins l’École au sens où nous l’entendons, comme ferment de la démocratie, parce que pour ce qui est de la garderie, il est essentiel de la maintenir ouverte, nous l’avons bien compris, mais pas quand même au point de lui accorder les moyens d’un fonctionnement sécurisé.
En cette période de vœux, nous voulons une revalorisation digne de ce nom de nos salaires, pensions, et conditions de travail, à l’opposé du « Grenelle », coquille vide qui une fois de plus, témoigne d’un ministre qui nous paye toujours de mots, les mêmes maux, et de mépris.
Parce que nous voulons en finir avec cette politique de casse tous azimuts, nous serons en grève le mardi 26 janvier à l’appel de la FSU avec une large intersyndicale.
Nous avons l’immense tâche de dire stop, et de réclamer ce qui nous est dû : c’est avec des postes que l’on bâtit l’École, et c’est avec des salaires à leur juste prix que l’on attire les candidats nécessaires vers nos professions. Les besoins sont immenses, à nous d’être ensemble au rendez-vous du 26 !
Enfin, à partir du 18, s’ouvrira la période ( 3 semaines) de vote pour le renouvellement de nos instances.
Il est vital pour le syndicalisme que nous portons de prendre ce temps pour désigner la future direction de notre syndicat. C’est notre outil commun, celui qui nous permet d’intervenir efficacement auprès de l’administration parce que nous sommes présents dans les établissements et de défendre les collègues dans des situations difficiles ; nous tiendrons ensuite le congrès académique pour tracer notre ligne d’action pour les 3 prochaines années.
Réflexion, débats, choix collectifs, action, ce sont là nos principes fondamentaux, au service d’une École émancipatrice !
Alors, toutes et tous ensemble le 26, imposons notre revalorisation, d’autres moyens pour l’École, bref un autre partage de la galette !