Décidément, on peut dire que le ministre a tout mis en œuvre pour en arriver là où nous sommes, c’est à dire au même point que l’an dernier, à force de déni et de refus de prise en compte des besoins dans les établissements.
Poursuite des suppressions de postes, là où la crise sanitaire exige au contraire des moyens supplémentaires en personnels pour combler la fracture qui s’est creusée entre nos élèves, retour des mantras relatifs à la continuité pédagogique, maintien des pressions autour des nouvelles épreuves du bac, de leur tenue, refusant l’indispensable réflexion approfondie sur l’adaptation des programmes,
et j’en oublie certainement tant le ministre Blanquer vit une réalité décalée, même si, dans cette affaire, il convient de bien souligner combien la crise sanitaire ne sert que de révélateur, et combien l’École va mal de décennies de purges successives.
Mais, fait nouveau, l’opinion publique semble le découvrir à son tour. Il devient difficile ne ne pas voir que si le Service Public d’Éducation tient, c’est uniquement parce que ses personnels le portent à bout de bras, envers et contre leur ministre, envers et contre la politique ultra libérale de ce gouvernement qui met à mal les Services Publics.
Retour, donc, de la fermeture de nos établissements pour 4 semaines annoncées à la date où nous écrivons, dont 2 de vacances, ne l’oublions pas. Les injonctions n’ont pas tardé à pleuvoir, mais nous avons, pour notre part, appris de la douloureuse expérience passée, et en particulier que rien ne doit nous être imposé, ainsi que le précise l’article mis à jour de notre site. La liberté pédagogique est et demeure la règle. Le bon sens ne nuit pas non plus.
Autre pan qui souffre dans la période, notre vie syndicale. L’inquiétude, la fatigue, lui ont laissé peu de place dans le tourbillon de nos établissements. Pourtant, on voit bien encore une fois que notre outil est particulièrement précieux. Signalez-nous ici toute situation de crispation sur s3gre@snes.edu
Nous avons par ailleurs à cœur de tenir notre congrès académique, et si nous avons tout fait pour le maintenir en présence, nous sommes maintenant contraints de l’organiser en visio. Il aura donc lieu comme prévu les jeudi 8 et 9 avril, sur un ordre du jour restreint à deux thématiques : celles des inégalités et de la syndicalisation. Bien sûr, nous comptons sur une participation engagée ; nous, tout comme notre outil, en avons particulièrement besoin. Chaque secrétaire de S1 a reçu (et recevra encore demain) la convocation et les modalités d’inscription. N’hésitez pas à mandater quelqu’un
e de votre établissement.Également, des temps forts d’actions étaient prévus durant la semaine qui vient, notamment la journée intersyndicale fonction publique du 6 avril, et la journée AESH du 8 avril, portées par la FSU dans toutes ses dimensions ; les conditions sanitaires nouvelles pèsent sur les modalités, qui seront communiquées par les départements quand elles restent possibles.
Enfin, l’agenda des mutations reste inchangé ; n’hésitez pas à nous contacter.