17 avril 2025

Actualités

QVCT, vers le socialwashing ?

Le rectorat a envoyé par voie électronique à tous les personnels un question sur la qualité de vie au travail, à renseigner avant le 25 avril.

Un questionnaire volontairement biaisé

Le questionnaire essaie de balayer l’ensemble des thématiques issues de la Feuille de route RH : conditions de travail, prévention des discriminations, connaissance du dispositif VDHA, prise en compte du handicap, conséquence sur la santé, volonté d’évolution dans la carrière, connaissance du service Ressources humaines...). Rien sur les effectifs. Rien sur les moyens. Rien sur les réformes qui dénaturent notre travail. Rien sur le manque de personnels dans les établissements qui rendent chaque jour nos métiers plus difficiles.

Pour beaucoup d’entre nous, cela rappelle les questionnaires d’autoévaluation des établissements.

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Un projet de Nouveau Management Public

Ce questionnaire entre dans le cadre du projet #IMPULSE : fournir des indicateurs pour un cabinet de consultant privé chargé de « définir la méthodologie, les moyens et les procédures »pour créer les espaces de discussion,« , »apporter des idées innovantes et outiller l’Académie dans le pilotage et la conduite de ces espaces« , »participer à l’animation et veiller au bon déroulement des espaces de discussion« , »effectuer un transfert de compétences et de méthodologie pour ancrer durablement la pratique."...
Tout le vocabulaire de la novlangue pour une belle entreprise de communication, ou une to do list de justifications, et non une réelle politique de prévention en matière de santé au travail qui questionnerait l’organisation du travail.

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Nous sommes bien loin d’un réel dialogue social de qualité qui apporterait directement au rectorat des informations qui sont dans le questionnaire, et bien d’autres encore, pour enrichir sa réflexion. Par exemple, les effets concrets de cette tension vécue par des personnels qui se savent utiles, mais épuisés, peu valorisés, mal rémunérés et qui peinent à pouvoir être pleinement fiers de ce qu’ils font dans une organisation du travail sans cesse bouleversée pour aller vers plus de contraintes et d’entraves.