2024 aura été une année hors normes. Celle de tous les désordres climatiques dont ont été victimes les habitants de Mayotte (le SNES-FSU appelle à participer à la campagne de dons mise en place par Solidarité Laïque), de tous les désordres mondiaux sous le regard complaisant des puissants et celle d’un désordre politique national inégalé.
La censure du gouvernement de Michel Barnier a confirmé le piège de l’extrême droite, qui continue de faire avancer ses idées anti-sociales, racistes et xénophobes à l’image du marchandage auquel Marine Le Pen s’est livrée, mettant dans la balance de la non censure la réduction de l’Aide médicale d’État. L’extrême droite continue aussi son offensive idéologique sur le terrain de l’Éducation avec une campagne contre le projet de programme d’enseignement de la vie affective, relationnelle et sexuelle (ÉVARS), avec toujours plus d’attaques de « parents vigilants » sur nos enseignements, avec une hiérarchie malheureusement de plus en plus perméable à ces attaques et peu encline à nous défendre.
Emmanuel Macron a voulu changer de méthode (enfin de calendrier), pour finalement nommer François Bayrou, ex-ministre de l’Éducation nationale qui a, à son palmarès, la mobilisation contre le Contrat d’Insertion Professionnelle et d’avoir réussi à réunir plus d’un million de manifestant
es en 1994 contre son projet de financer toujours plus l’école privée !La loi spéciale budgétaire permettra d’assurer la mise en paiement des salaires et pensions. Quant aux budgets, si les suppressions des 4000 postes dans l’Éducation nationale, les 3 jours de carence, la baisse des remboursements SECU, le gel du point d’indice et la dévalorisation des pensions sont annulés du fait de la censure du gouvernement, François Bayrou et son groupe avaient soutenu ces mesures. Dans le second degré, le ministère a voulu passer en force sur les groupes de niveaux qui ne reposent à ce jour sur aucun texte réglementaire pour la rentrée 2025.
L’annonce du gouvernement n’est plus seulement du mépris, mais une provocation de plus avec Élisabeth Borne, Première ministre des 49.3 et de la réforme des retraites, nommée à l’Éducation nationale !
Dans cette période d’incertitudes, le SNES et la FSU gardent le cap et les urgences restent les mêmes :
– revalorisation salariale sans contrepartie, une véritable amélioration des déroulements de carrière, y compris les fins de carrière pour lutter contre la dégradation des montants des pensions résultant des différentes réformes des retraites.
– conforter l’École publique, y compris en écartant définitivement le Choc des Savoirs en collège et en remettant à plat la réforme des lycées.
– améliorer nos conditions de travail, à l’occasion de la baisse des effectifs qui se profile à l’horizon, en préservant et développant les emplois publics dans notre ministère.
– défendre et renforcer le statut que les gouvernements successifs ont, depuis 2017, cherché à fragiliser, à travers la Loi de Transformation de la Fonction publique, le Pacte et le recours accru à la contractualisation.
– donner accès au statut, par la création d’un corps pour les AESH (le SNES-FSU, avec l’intersyndicale, appelle à la grève le 16 janvier) et par un plan de titularisation pour les actuels contractuels.
– retrouver des retraites et une protection sociale de haut niveau, sans jour de carence et sans salaire et pension amputés par la maladie.
Dès janvier, c’est ce qui continuera de guider notre action syndicale en 2025. Le SNES et la FSU organiseront la riposte pour conquérir de nouveaux droits !
Bonnes vacances à toutes et tous et bonnes fêtes avant un mois de janvier qui s’annonce chargé !