Si tu l’estires fort per acqui
I jo l’estiro fort per alla
Segur que tomba, tomba, tomba,
I ens podrem alliberar.*
Segur que tomba, tomba, tomba,
I ens podrem alliberar.*
Encore une fois, il nous faut chausser les baskets puisque visiblement, ce gouvernement fait le choix de rester sourd. Pendant que la population envoie des signaux comme il n’y a pas eu depuis bientôt 30 ans, le président est en voyage, nous parle de loin, et le gouvernement prétend expliquer encore, « faire de la pédagogie » ; et plus ils expliquent, plus les gens se fâchent car ils comprennent en effet de mieux en mieux. Cette réforme est véritablement ET brutale ET injuste ET inutile !
On peut bien s’émouvoir et trouver que la première ministre manque d’empathie, quand bien même elle en éprouverait, il n’est pas ici question d’affects. Ce que le président attend d’elle est qu’elle fasse le travail de casse des garanties collectives, de casse sociale, et elle s’y emploie. Le concept de la vaseline n’est pas le propos.
C’est à nous d’y croire maintenant, et de ne pas lâcher. Nous devrons, ensemble, nous remettre en grève, reconductible partout où c’est possible, et retourner manifester, encore plus massivement.
Pour eux, tous les arguments de mauvaise foi sont bons, et nos grands communiquant sont prêts à tout retourner, en bons lecteurs d’Orwell. Désormais, « la vérité, c’est le mensonge ; la guerre, c’est la paix »
Alors, soyons simplement déterminé-es, ne cherchons pas à argumenter, soyons juste toujours plus nombreux-ses dans la rue, debout ! D’abord le mardi 7 février, ici ou ailleurs en vacances, et ensuite, le samedi 11, partout où il y aura des rassemblements.
Et comme si cela ne suffisait pas, les coups pleuvent sur le collège : suppression de la techno en sixième. À l’heure où l’on s’inquiète des effets de ChatGPT, c’est sans doute judicieux de couper l’accès aux contenus et à la culture technologiques ; injonction d’une heure de soutien/approfondissement en maths ou français – on ne sait pas bien -, potentiellement dispensée par le premier degré, comme s’ils et elles étaient surnuméraires dans leur domaine… Tout cela mis bout à bout dessine là aussi les contours d’une réforme brutale du collège, de nos statuts et missions sans débat, sans textes réglementaires – ils finiront sûrement par suivre -, transmise par voie de presse, et quelle presse !
Quant aux moyens pour notre académie, toujours pareil : en baisse, et sans surprise pour les effectifs : en hausse ; petite nouveauté de l’année, un changement très subtil de modalité de calcul, qui permet de masquer la nouvelle dégradation des conditions d’enseignement. Ah, l’innovation !
Cerise sur le gâteau, rien sur nos salaires, sauf la ritournelle éculée du « travailler plus pour gagner plus » relookée dans le PACTE, avec notamment le énième retour des remplacements de Robien auxquels nous avons dit non en 2005. Sans surprise, c’est toujours NON.
Cette technique de l’asphyxie est sans doute angoissante si l’on cherche à répondre sur tous les fronts, mais comme tout se tient, opposons un NON gigantesque, franc et massif.
Ce mouvement va, et doit durer, il doit grossir encore : pensons à l’organisation des caisses de grève, locales ou via le Snes-FSU, et soyons dans la rue, dans l’interpro !
La bataille continue et nous allons la gagner !
* Lluis Llach
Si tu le tires fort par ici
Et que je le tire fort par là
C’est sûr, il tombera, tombera, tombera,
Et nous pourrons nous libérer.