4 septembre 2025

Actualités

Rentrée 2025 : on ronge l’os !

L’enquête du SNES-FSU national révèle qu’il manque soit un ou plusieurs professeurs, soit un CPE, soit une PsyEN, soit une AESH, soit un AED dans 73 % des collèges et des lycées. L’académie de Grenoble n’est pas épargnée par cette pénurie.

L’enquête académique réalisée cette première semaine de rentrée rejoint les constats nationaux. Ainsi, il manque soit un ou plusieurs professeurs, soit un CPE, soit une PsyEN, soit une AESH, soit un AED dans 73 % des collèges et des lycées. Ce chiffre est révélateur de la pénurie de personnels, quel que soit leur métier. A l’heure où la jeunesse va mal, qu’elle grandit dans un monde où la complexité croissante, où elle a besoin de plus d’adultes, le manque de personnels d’enseignement, AESH, d’éducation ou d’orientation est désastreux.

Lors des distributions des emplois du temps aux élèves, les mentions X ou bien BMP étaient nombreuses dans beaucoup d’établissements.
Si l’académie est touchée inégalement, les tendances de ces dernières années s’accentuent, que cela soit dans les collèges, les lycées généraux et technologiques ou dans les lycées polyvalents.

Ainsi, s’il ne manque qu’un BMP de 6h en arts plastiques au collège Olympique de Grenoble, 7 postes ne sont pas pourvus au lycée de l’Édit de Roussillon. Les zones de la Haute-Savoie et du nord-Isère concentrent le plus de difficultés et l’ensemble des disciplines sont concernées, révélant toujours plus la crise d’attractivité et le manque de TZR. Cette rentrée montre encore l’échec des stratégies de « ressources humaines » de compter sur les contractuelles pour assurer les BMP.

Cette crise touche l’ensemble des catégories avec un manque d’AESH et d’AED, des postes de personnels administratifs non pourvus.

Manque de personnels et dégradation des conditions d’encadrement

Pour pallier ce manque de personnels, le rectorat avait anticipé avec la hausse des seuils d’ouverture par classe en collège et malheureusement la tendance de l’augmentation des effectifs par classe se confirme, y compris dans les établissements de l’éducation prioritaire.

Du côté de la vie scolaire, le collège le Massegu de Vif est un exemple de cette dégradation des conditions d’encadrement. Depuis 2015, le nombre d’élèves est passé de 575 à 704, avec toujours une même dotation en postes d’AED.

Les élèves sacrifiées

Pour pallier l’absence d’enseignantes et le manque de moyen, des cheffes d’établissement n’hésitent pas à répartir la pénurie en supprimant des groupes, jusqu’à réduire les heures d’enseignement en-dessous des horaires légaux, comme dans un collège en Ardèche.

Des établissements dans l’action

Face à ces conditions de rentrée désastreuses, le SNES-FSU dépose sur tout le mois de septembre un préavis de grève et intervient pour soutenir les collègues qui subissent la désorganisation de leur établissement comme dans un collège de Savoie.
Dès la rentrée, les personnels du collège de Vif sont entrées massivement en grève pour obtenir des moyens supplémentaires pour la vie scolaire.

Pour un autre budget, pour nos salaires, nos carrières et nos métiers

L’Éducation nationale s’enlise dans la crise de recrutement faute de mesures fortes de revalorisation et d’amélioration de nos conditions de travail. Le budget 2026 présenté par François Bayrou ne déroge pas à la règle : il comporte des mesures brutales et injustes qui vont toucher particulièrement les fonctionnaires (gel du point d’indice, suppressions d’emplois etc). Alors que l’Éducation nationale est à l’os, qu’elle manque de tous, que les personnels témoignent en nombre de leur amertume et de leur colère, construisons une rentrée dans l’action : mobilisations de rentrée, actions locales et intersyndicales le 10 septembre, grève interprofessionnelle le 18 septembre !