La Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, qui se tient chaque année le 25 novembre, rend visible le quotidien des luttes féministes. Elle permet aux organisations syndicales, associatives et politiques de dresser un bilan de la situation des femmes et des filles à travers le monde. C’est également l’occasion de mobiliser l’ensemble de la population en faveur de la paix, de l’égalité, de la justice et de la démocratie, tout en portant des revendications fortes pour obtenir de nouveaux droits pour toutes et tous. En effet, lorsque les droits des femmes progressent, c’est l’ensemble de la société qui en bénéficie.
Entre patriarcat et austérité
Le constat international est accablant : dans le cadre des conflits armés qui se multiplient partout sur la planète, ce sont les femmes et les filles qui sont en première ligne. Le viol est utilisé comme arme de guerre sur de nombreux terrains d’opération. L’accès aux soins ainsi que l’accès à l’éducation sont fortement entravés, sinon impossibles. Les raisons de se mobiliser sont donc nombreuses à travers le monde, mais aussi en France. De récentes enquêtes révèlent en effet que les plaintes pour viols et tentatives de viols ont encore augmenté de 6 % en 2023, et, dans neuf cas sur dix, les victimes connaissent leur agresseur. Pourtant, 86 % des plaintes sont classées sans suite…Quant au gouvernement, il mène une politique à rebours des attentes des femmes, des jeunes et de l’ensemble de la société, en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Il prévoit notamment un budget réduit où les services publics subiront de lourdes coupes. Le mouvement féministe revendique une loi intégrale et un investissement de 2,6 milliards d’euros pour une action globale contre les violences faites aux femmes à tous les niveaux : prévention, protection, prise en charge et orientation des victimes vers les services publics dédiés, lutte contre l’impunité des agresseurs.
Toutes et tous mobilisé
es !Le rôle du service public de l’Éducation est également crucial, notamment en matière de prévention : l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) est un outil central pour identifier les victimes, mais aussi pour lutter contre les stéréotypes qui font du corps des femmes et des filles un objet.
Le SNUEP-FSU, le SNEP-FSU et le SNES-FSU sont engagés dans ces luttes à tous les niveaux : en participant aux mobilisations en solidarité avec les femmes du monde entier qui se soulèvent pour leurs droits, en obtenant auprès du ministère un dispositif de recueil et d’écoute, qui nécessite encore des moyens pour être pleinement efficace, mais aussi en interne, où une cellule de veille est disponible pour les victimes. Soyons nombreuses et nombreux à participer aux prochaines mobilisations, le 23 et le 25 novembre 2024.
Le SNES-FSU a déposé un préavis de grève pour la journée du 25 novembre.
Les rendez-vous dans l’académie
Ardèche :
en attente
Drôme :
– Valence : samedi 23 - manifestation à 11h, départ place Porte Neuve.
Isère :
– Grenoble : samedi 23 - village féministe au jardin de ville de 14h à 17h ;
– Grenoble : lundi 25 - manifestation aux flambeaux - départ à 18h30 du jardin de ville.
Savoie :
– Chambéry : samedi 24 - manifestation (horaire en attente).
Haute-Savoie :
– Annecy : samedi 23 - manifestation à 14h, départ de l’hôtel de ville.
Dans cet article, vous retrouverez l’ensemble des outils de la mobilisation :
Le tract FSU.
Les visuels revendicatifs à diffuser sur les réseaux sociaux.
Les pancartes à imprimer pour les manifestations.
Le supplément “femme” de l’université syndicaliste n°851.
Le livret FSU pour l’éradication des VSS au travail.
L’appel unitaire.