
Le constat est sans appel : 2 848 candidat
es en moins par rapport aux sessions 2024 pour les concours de recrutement du second degré. Tous les concours sont touchés, même les agrégations externes et internes alors qu’elles donnent accès au statut le plus favorable pour les futur es enseignant es. C’est le signe que la crise d’attractivité de nos métiers franchit un cap supplémentaire. Quant aux 3èmes concours qui visent particulièrement les reconversions professionnelles, ils marque également un net recul.Nous pouvons malheureusement dire que la session 2025 ne fera pas le point et cette désaffection pour les métiers du second degré (le premier degré ne connaît pas la même évolution dramatique) montre l’échec des politiques successives de l’institution Éducation nationale pour assurer les missions du service public d’éducation.
Depuis des années, le SNES et la FSU tirent la sonnette d’alarme et alertent sur des politiques en faveur des stagiaires et des personnels titulaires qui confortent une crise d’attractivité orchestrée par les pouvoirs publics : baisse du nombre de postes aux concours (particulièrement les 3es voies) alors que les études de la DGAFP ont toujours montré le lien entre la baisse des postes et la désaffection des inscrit es aux concours, opacité des affectations des stagiaires, conditions inhumaines de formation initiale, absence de revalorisation des carrières de l’ensemble des personnels et refus de véritables politiques de prérecrutement et de logement pour les étudiant es et jeunes titulaires...
Le récent rapport de France stratégie ne dit pas autre chose, en pointant la désaffection pour la Fonction publique que les politiques salariales et managériales ont mises en œuvre.
Face à ces échecs, le Ministère et le rectorat restent aveugles. Les dernière lignes de gestion stratégiques, contre lesquelles la FSU a voté contre en CSA ministériel, et la feuille de route RH qui les décline dans notre académie sont complètement hors-sol : favoriser la « Marque Éducation nationale » pour attirer les « nouveaux talents », encourager la mobilité... Tous les éléments de la novlangue managériale complètement coupés du réel.
Face à ces discours déconnectés, la FSU a œuvré pour pointer les priorités : parler d’attractivité, de service public d’éducation, de carrières et de transparence, d’actions sociales et de logement, de politiques de titularisation pour les contractuel les et de promotion des métiers du service public d’éducation pour les AED en revendiquant des temps de formation.
À l’heure où des crises profondes sociales et démocratiques traversent notre société, le SNES et la FSU gardent le cap pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des personnels, pour reconstruire une Fonction publique au service de toutes les populations, seul rempart contre les obscurantismes et les politiques racistes et réactionnaires.