Référence : décret 2021-997 du 28 Juillet 2021 et circulaire académique du 28 juillet 2021
A sa création le TPT était réservé exclusivement aux personnels malades ayant bénéficié d’un congé longue maladie ou longue durée. Le TPT permettait et permet encore de travailler à temps partiel tout en percevant l’intégralité de son salaire. Les quotités de travail à temps partiel hebdomadaires peuvent aller de 50 à 90%.
Ce dispositif a été progressivement assoupli.
La loi et le nouveau décret fixent trois avancées importantes :
1. Un droit immédiat.
Un fonctionnaire peut bénéficier d’un temps partiel pour raison thérapeutique sans avoir été nécessairement en arrêt maladie au préalable, dès lors qu’il permet, sur certificat médial :
- « Soit le maintien ou le retour à l’emploi de l’intéressé et est reconnu comme étant de nature à favoriser l’amélioration de son état de santé ;
- Soit à l’intéressé de bénéficier d’une rééducation ou d’une réadaptation professionnelle pour retrouver un emploi compatible avec son état de santé. »
2. Un droit rechargeable.
Il est possible de bénéficier de plusieurs TPT pour la même pathologie au cours de la carrière. Auparavant, le TPT n’était attribué qu’une seule fois durant la carrière, pour une même pathologie. Il est désormais possible de reconstituer ce droit après un délai d’un an en position d’activité. Ainsi, un TPT pourra donc être demandé et accordé plusieurs fois pour une même pathologie au cours d’une carrière, sous réserve de la reconstitution des droits.
3. Un temps partiel de droit.
La première période de temps partiel thérapeutique (3 mois) est entrée dans la liste des temps partiels de droit. Il est ensuite renouvelable, pour des périodes de un à trois mois dans la limite d’une année, après avis d’un médecin agréé.
Le médecin du travail est informé des demandes d’exercice des fonctions à temps partiel pour raison thérapeutique et des autorisations accordées à ce titre.
Démarches pour bénéficier d’un temps partiel thérapeutique
- L’agent doit adresser un courrier au recteur demandant l’octroi d’un temps partiel pour raison thérapeutique en joignant un certificat médical précisant la quotité, la durée et les modalités d’exercice (journées ou demi- journées d’absence par exemple). D’après la circulaire académique, ce courrier est à adresser à envoyer à sa ou son gestionnaire à la division des personnels enseignants du rectorat de Grenoble. Toutefois, la demande sera instruite par le bureau des affaires médicales, il est donc conseillé d’adresser une copie à ce bureau, toujours au rectorat de Grenoble.
- L’autorisation doit être accordée à réception de la demande par l’administration, le TPT commence à compter de la décision qui l’autorise.
- Il n’y a pas de contrôle systématique lors de la première demande de TPT d’une durée de un à trois mois. Mais lorsque l’agent-e demande une prolongation de l’autorisation d’accomplir un service à TPT au-delà d’une période totale de trois mois, « l’administration fait procéder sans délai par un médecin agréé à l’examen de l’intéressé, qui est tenu de s’y soumettre sous peine d’interruption de l’autorisation dont il bénéficie. » Le médecin agréé rend alors un avis sur la demande de prolongation.
Le conseil médical (instance qui va remplacer en les fusionnant le comité médical et la commission de réforme) peut être saisi pour avis, en cas de désaccord, soit par l’administration, soit par l’agent.
Ces nouvelles modalités sont opérationnelles depuis la fin du mois de juillet 2021 et les demandes commencent à affluer au Rectorat. Ce sont en particulier les collègues en fin de carrière qui font cette demande. Cela n’a rien d’étonnant puisque ces nouvelles modalités de TPT s’imposent pour de nombreuses et nombreux collègues comme la seule solution depuis la suppression des dispositifs de fin carrière et les réformes successives des retraites.