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Le Snes et la FSU ont voté en abstention les décrets Peillon Hamon d’août 2014, pour deux raisons simples. Il s’agissait d’abord d’acter la définition de nos services en maxima hebdomadaires devant élèves, et d’autre part, de marquer notre désaccord profond avec l’absence de revalorisation, tant salariale que de conditions d’exercice.
La volonté affichée par Vincent Peillon de rendre les choses plus transparentes et de contenir l’autoritarisme des chefs d’établissement, voire d’en finir avec le fait du prince a également été apprécié positivement. Sans doute à ce moment-là, la profession n’aurait pas compris que l’on fasse un procès d’intention, et que l’on n’acte pas des éléments revendiqués.
Aujourd’hui, où en sommes-nous ? Une ministre qui se perd en effets d’annonce successifs… Horreur Charlie : « l’école aurait failli »…vite, vite un grand plan pour restaurer l’autorité de l’école, « maîtrise nécessaire de la langue française réaffirmée », « un enseignement moral et civique à tous les étages ». Quelques jours plus tard, "grand plan sur le harcèlement à l’école".
Des moyens pour la rentrée, ou pour mettre en place tout cela ?? Pas du tout, et on entendrait presque la ministre demander, « mais quel rapport » ? « Pour quoi faire », tant elle donne l’impression de flotter loin au-dessus de ses dossiers. Et de fait, elle réussit le tour de force de présenter des circulaires d’applications des décrets qui tournent le dos non seulement à la lettre, mais à l’esprit des engagements actés.
On risquerait d’être conduit à accepter plus d’une heure supplémentaire avec la mise en place des pondérations en lycée. Sous la pression des chefs d’établissement vent debout, elle fait rentrer par la fenêtre la possibilité de retour des pires dérives managériales, dans le décret instituant les missions particulières, ou par l’imposition de tâches actuellement sur la base du volontariat.
Ces reniements des engagements pris sont inacceptables, comme le sont les projets de déconstruction du collège qui commencent à circuler. Le Snes national a fait part de son indignation à la Ministre lors du Comité Technique ministériel et a voté contre ces projets de décret (voir site national)
Nous appelons à la mobilisation, en tenant des heures syndicales dans tous les établissements, avec nous si besoin. Vous avez à disposition des tracts ( voir P.J. à télécharger ) sur ces questions dont nous assurerons la diffusion. Faites-nous part de vos réunions (un mot sur la liste contact S1) et de propositions d’action, tant académique que nationale.
Leçon n°1 de morale civique ?... « peut mieux faire ! »