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Souhaitons nous une très bonne année !
Pour l’an neuf, 9 bonnes raisons d’espérer :
1) L’appel de 8 organisations syndicales du secteur public et du secteur privé à une journée nationale interprofessionnelle d’action le 29 Janvier sur la défense des services publics, les salaires, l’emploi et la protection sociale. Cette unité d’action très large et recherchée depuis longtemps est bien le signe que le mouvement social reprend de la voix pour mettre un coup d’arrêt à la politique de régression de ce gouvernement.
2) L’unité des fédérations de l’Education, des parents, des lycéens, des étudiants, des mouvements pédagogiques qui ne se dément pas malgré le retrait de la réforme du lycée. Elle se traduira le 17 Janvier par une manifestation pour la défense de l’Ecole et une autre politique éducative.
3) Le report de la réforme du lycée considérée comme impensable aux dires de nos décideurs et gestionnaires de Bercy a pourtant été obtenue. C’est la marque de l’échec d’une politique basée uniquement sur la « com » et le mépris des personnels et du succès de la mobilisation .
4) Le recul du MEN sur les RASED. Il vient finalement d’annoncer la non sédentarisation de 1500 des 3000 maîtres spécialisés sur des classes « tout venant » et d’arrêter la politique de leur suppression.
5) L’étude du CEREQ consacrée à la parole des élèves qui met en pièce en quelques lignes la dizaine de rapports construits sur des stéréotypes et des représentations à priori plutôt que sur une étude méthodologiquement validée (cf le dernier 8 pages sur le site www.snes.edu/ rubriques nos métiers/COPSY). Elle montre au contraire que l’intervention des Co-Psy est appréciée par les jeunes, particulièrement ceux de milieu populaire scolarisés en lycée professionnel et dans les voies technologiques et dont elle constitue le meilleur appui.
6) La distance plus grande prise par la presse vis-à-vis des « porte-voix » du politiquement correct, enfermant notre profession dans un rôle de bouc émissaire facile ! (cf article de M Laronche dans le Monde du 25 Novembre).
7) Les résultats des élections professionnelles qui avec un taux de participation massif (96,4%) confortent la place du Snes comme première organisation de la profession avec 55,61% des voix. C’est une force d’action et de propositions dont les élus du Snes appellent toute la profession à se saisir pour défendre le métier et les CIO.
8) Le développement de l’action dans les académies. Nos collègues de Rennes ont pour le moment, et malgré l’acharnement du Rectorat, réussi à bloquer le recrutement de nouveaux enseignants sur les postes de Co-Psy vacants. Ceux de Lille ont profité de la venue du délégué interministériel pour organiser un rassemblement et l’interroger sur l’avenir des services. D’autres actions se préparent contre la fermeture de CIO.
9) La vitalité de la profession qui malgré la maltraitance dont elle est l’objet depuis 5 ans continue à se battre et à faire des propositions pour préserver le service public d’orientation de l’Education Nationale, la qualification, le statut et les conditions de travail des copsy et directeurs de CIO. La résistance des collègues qui s’appuie toujours sur l’intérêt des élèves, pour que l’orientation soit un moyen de développement des jeunes et non un instrument de renoncement et de ségrégation sociale est légitimée par le soutien des enseignants et des associations de lycéens qui revendiquent l’égalité d’accès à une aide individualisée pour l’élaboration de leur projet d’avenir non soumise aux lobbies patronaux .
Il y a beaucoup à faire ! Donnons nous les moyens d’en débattre avec tous nos partenaires et dans les réunions proposées par le SNES et ouvertes à tous .
Mais restons toujours vigilants :
La Résolution européenne et le rapport du COE
La résolution européenne pour l’orientation tout au long de la vie adoptée en Novembre 2008 marque un pas de plus dans la traduction concrète sur le terrain de la conception de l’UE en matière d’orientation.
Elle vise à mettre en place les structures et les outils permettant de faire de l’orientation un instrument d’adaptation aux besoins du marché du travail. Notre dossier est aujourd’hui complètement lié à celui de la formation professionnelle et de la sécurisation des parcours des salariés.
« L’orientation » est conçue dans ce cadre comme le moyen de réguler les accoups du marché du travail marqué par une flexibilité et une précarisation croissante.
Le Conseil d’Orientation pour l’Emploi (COE) doit rendre son rapport dans les jours qui viennent (encore un !), résultat des travaux d’un groupe associant des chefs d’entreprise, des DRH, des partenaires sociaux mais auquel la FSU n’a pas été associée ! (voir audience de la FSU et du Snes du 9/12 dans l’US du Décembre 08).
Ce rapport est semble t-il très attendu par le gouvernement qui pourrait faire des propositions pour organiser les coordinations entre acteurs au niveau national et régional, mettre en réseau les services d’orientation au plan local y compris par la mise en commun des services partout où cela se révèlera efficace (CF Axe 4 de la résolution).
Certaines des préconisations filtrent déjà dans la presse allant dans le sens d’un développement des stages en milieu professionnel et d’un contact accru des professionnels avec les jeunes pour construire leur orientation.
Lors de l’audience du 9/01 auprès du cabinet du Ministre celui ci s’est engagé à répondre rapidement aux propositions du SNES sur l’orientation.
les psychologues de l’AFPA aussi sur la sellette
Le secrétaire d’Etat chargé de l’emploi a annoncé mi novembre sa volonté de ne pas maintenir la mission d’orientation au sein de l’AFPA : Argument ? Cela serait contraire à la concurrence au niveau européen puisqu’un même organisme ne pourrait pas être à la fois prescripteur et formateur.
Que deviendraient les personnels ? 3 scénarios leur ont été présentés :La création d’une entité juridique séparée pour l’orientation, ou la fusion pure et simple dans le pôle emploi, ou la création d’un service régional d’orientation intégrant les salariés des CIO (dépêche AEF du 13/11/08) ! Les organisation syndicales de l’AFPA protestent contre ce démantèlement.
La formation et le Master
Le Snes a écrit au MEN et au Ministère de l’enseignement supérieur pour exiger l’ouverture de discussions sur la question du Master. Actuellement en effet, sous prétexte qu’ils ne sont pas formés en IUFM la formation pour le DECOP ne fait pas partie des sujets traités. Il est quand même paradoxal que la seule formation qui est déjà de fait à Bac + 5 ne soit pas reconnue comme telle quand une élévation des niveaux de recrutement est proposée pour les autres corps !
Les organisations de psychologues de l’Education Nationale ont écrit dans le même sens au MEN et au cabinet de V. Pécresse. La formation des psychologues scolaires devait d’après les projets aboutir à un Master des métiers de l’Education et non de Psychologie. Le MEN semble reculer sur ce point mais quelles en seront les conséquences sur la reconnaissance statutaire des psychologues de l’EN ? Un dossier complètement lié au nôtre aussi.
Le collectif Co-Psy du Snes vous souhaite à tous une excellente année 2009 pour vous et vos proches.
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