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Stage du 25/01/08 - Bourse du travail de Grenoble -
salle 153 - 9h/17h
SNES – Stage Histoire-Géographie à Grenoble – vendredi 25 janvier 2008
Les chantiers en cours en Histoire-Géographie
Collège et lycée. Questions d’actualité.
Les derniers mois ont placé nos enseignements – et singulièrement l’histoire – au centre de l’actualité. Débats et polémiques témoignent des enjeux qui traversent nos disciplines d’enseignement.
Il est crucial de s’emparer des questions relatives à la redéfinition des programmes scolaires et des missions de l’Éducation nationale, tout en redoublant de vigilance face aux tentatives d’instrumentalisation de l’histoire et de la mémoire collective.
C’est pourquoi, le stage propose deux axes principaux.
1) Le point sur l’actualité la plus récente concernant la discipline
– Les nouveaux programmes du collège (pour 2009-2012) dont nous pourrons vous communiquer les grandes lignes et les nouvelles finalités en l’état du projet (oct. 2007).
– Le socle commun et le livret de compétences : quelle est la place de nos disciplines dans les piliers 5 (« culture humaniste ») et 6 (« compétences sociales et civiques »). Assurément, le débat doit être (re)posé !
– Le bilan des programmes au lycée : les programmes actuels en première L et ES ; les nouveaux programmes dans les séries technologiques et particulièrement sur ceux des ST2S, STI et STL pour lesquels la consultation du printemps 2007 fut de pure forme…
2) Un débat sur les usages de l’histoire, particulièrement son instrumentalisation
Malgré les polémiques suscitées par l’instrumentalisation du souvenir de Guy Môquet, le ministère remet ça !
Une note de service (BO du 31 oct. 2007) porte sur le « devoir de mémoire » relatif à la traite négrière, à l’esclavage et à son abolition ; elle appelle les enseignants à organiser des actions le 2 décembre 2007 (journée internationale pour l’abolition de l’esclavage) et pour le 10 mai 2008 (anniversaire de l’adoption par le Sénat, en 2001, de la loi reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’Humanité).
Certes, ce n’est pas nouveau car la journée du 2 décembre n’a pas été inventée par Nicolas Sarkozy et car l’adoption de la loi de 2001 faisait déjà l’objet d’une note de service (du 14 avril 2006 publiée au BO n°16 du 20 avril 2006)...
Si l’historien fait la distinction entre histoire et mémoire, l’homme politique n’a pas ce souci qu’il soit législateur (loi Taubira en 2001, loi du 23 février 2005 sur la colonisation) ou chef de l’exécutif (Guy Môquet, BO du 31 août 2007)….
Pourtant comment contester l’évidence : "face au devoir de mémoire, constamment mentionné par les médias, il convient de privilégier un devoir d’histoire" !? Surtout quand cette mise en garde émane de L. Wirth, IG d’Histoire-Géo. (Actes du colloque national sur "La traite négrière, l’esclavage et leurs abolitions : mémoire et histoire", mai 2006, p. 69).
Le stage propose de faire le point sur l’ensemble de ces questions pour nous permettre collectivement de mieux défendre notre métier et nos valeurs.
Nous en profiterons pour présenter le colloque sur l’enseignement des « questions sensibles », organisé à Paris les 14-15 mars 2008 par le SNES et par le CVUH (Comité de Vigilance face aux Usages publics de l’Histoire).