12 novembre 2007

Nos métiers

Communiqué de presse : Qui dit mieux !

logo archives

Cet article n'est probablement plus d'actualité

A Mesdames et Messieurs les Journalistes,

Vous trouverez ci-après le communiqué de presse du SNES-FSU en date jeudi 08-11-07

Vous en souhaitant bonne réception, bien à vous.

Geneviève Pouchin et Monique ABELLARD, attachées de presse du SNES-FSU

Contacts :
Roland Hubert, co-secrétaire général,

Catherine Remermier, responsable COPSY

COMMUNIQUE DE PRESSE

Qui dit mieux !

Frédéric Reiss député UMP du Bas Rhin a présenté le 8 Novembre le rapport de sa mission des affaires scolaires devant la commission des affaires culturelles de l’assemblée nationale sur le rôle et la place des conseillers d’orientation-psychologues. Sous prétexte de « remettre à plat » le métier de co-psy, celui-ci propose ni plus ni moins la disparition du service d’orientation de l’Education nationale !

Reprochant aux personnels d’avoir bénéficié de l’application de la loi sur la réduction du temps de travail, le rapporteur présente des données inexactes sur leur temps de service. Assujettis à un horaire annuel de 1593h et non de 1000h comme il le prétend, les co-psy sont redevables d’un horaire hebdomadaire de 40h40, qui inclut la préparation des activités menées en classe, la mise à jour de l’information sur les formations et les professions, et le perfectionnement individuel. Si les co-psy sont trop peu disponibles auprès du public, ce n’est pas parce qu’ils auraient trop de temps libre mais bien parce que les recrutements ont été divisés par 5 en 5 ans et qu’on envisage de ne pas remplacer 4 départs en retraite sur 5 à la rentrée 2008 !

Ce 7e rapport depuis 2004, propose de supprimer la qualification de psychologue et de nommer les conseillers dans les établissements scolaires. Les vraies questions qui se posent à l’Ecole ne peuvent se satisfaire de réponses aussi simplistes. Elles nécessitent l’intervention de personnels qualifiés pour prendre en compte toute la complexité de la démobilisation scolaire, des abandons précoces et de l’élaboration des projets d’avenir. Pourquoi se priver de l’apport de psychologues dont la formation pluri-disciplinaire comprend de l’Economie, de la sociologie et des stages en entreprise et dans les établissements scolaires ? Or, le rapport mise tout sur l’information et recourt à des recettes éculées dont même le patronat ne veut pas, comme le rétablissement de l’apprentissage junior. Il va puiser dans les années 70 le modèle d’un « professeur conseiller » et de filières préprofessionnelles pour les élèves en difficulté !
Ces propositions si elles étaient suivies, aboutiraient également à la dilution des CIO dans des structures régionalisées.

S’agissant des enseignants le rapporteur semble avoir largement anticipé les conclusions de la commission Pochard puisqu’il suggère de leur confier davantage de tâches liées à l’orientation tout en leur supprimant l’ISO !

Manifestement Monsieur Reiss semble avoir une conception particulière de la concertation. Son rapport cristallise en effet toutes les mesures les plus négatives pour les jeunes comme pour les personnels : Un rapport perdant- perdant en quelque sorte !
Dès le 20 Novembre, les personnels exprimeront leur désaccord avec cette conception rétrograde de l’orientation.

Paris, le 8 Novembre 2007