13 décembre 2014

Publications et dossiers

L’éducation prioritaire n’est pas un jeu de carte, c’est de toute la politique de l’Education nationale dont la réforme est le symptôme.

Le Comité technique ministériel du 17 décembre 2014 va examiner la nouvelle carte nationale de l’éducation prioritaire qui découle de la loi de refondation de l’école et de la nouvelle dénomination des REP à la place des RRS et ECLAIR.

Pour l’académie de Grenoble, la Ministre de l’Education nationale a annoncé la perte de trois réseaux d’éducation prioritaire depuis la dernière carte, alors que le taux de chômage et les inégalités ne cessent de s’accroître dans notre académie.
Lors d’un groupe de travail avec les représentants des personnels, le Recteur a présenté le projet de nouvelle carte dans une totale opacité, se contentant de lister les critères retenus, sans discuter et échanger véritablement sur la pertinence des critères, et sans communiquer les données statistiques qui ont conduit aux propositions du Recteur.
S’il est légitime que de nouveaux collèges bénéficient de la refondation de l’éducation prioritaire, la sortie d’autres établissements ne répond en rien à une véritable politique d’éducation, mais à la logique comptable de la baisse annoncée du nombre de réseaux d’éducation prioritaire.

Lors des différents GT et CTA, les représentants de la FSU ont dénoncé cette prétendue réforme et rappelé qu’une véritable politique de l’éducation prioritaire ne peut reposer que sur des indicateurs transparents et partagés par tous et sur un engagement de l’Etat à financer cette politique selon les besoins.
Le SNES et la FSU ont toujours dénoncé la logique comptable des dernières casses de l’éducation prioritaire avec laquelle la réforme actuelle ne rompt pas (voir nos analyses sur l’éducation prioritaire)

Le SNES et la FSU ont combattu les réformes successives qui ont cherché à introduire toujours plus de déréglementation pour conduire à la mise en place d’un système éducatif à deux vitesses, sans ambition pour les élèves des établissements de l’éducation prioritaire.Le projet de carte qui exclut à ce jour les lycées montrent bien cette école de classe.

Lors d’une audience avec les représentants d’un collège annoncé sortant, Madame l’IA-DASEN a confirmé cette politique en envisageant la dotation des moyens aux établissements, non pas en fonction de grilles transparentes, mais en se reposant sur l’autonomie du (chef de) l’établissement.
Cette nouvelle carte ne concerne donc pas que les collègues des établissements sortants qui se battent actuellement avec les parents et les élus, mais l’ensemble des collègues pour un véritable service public d’éducation.

Le SNES et la FSU appellent tous les collègues à participer au rassemblement national à Paris le mercredi 17 décembre

(des délégations des collèges sortants de l’éducation prioritaire seront à Paris – signaler votre participation à s3gre@snes.edu ou fsu38@fsu.fr. Un prévis de grève a été déposé pour permettre à tous les établissements de construire la mobilisation.

Des actions départementales auront également lieu :

-En Isère, un rassemblement a lieu le mercredi 17 décembre à 14h30 devant le rectorat de Grenoble, puis rejoindra en défilé la rue Felix Poulat pour un rassemblement visuel et sonore à 16h30 aux abords du marché de Noël avec le collectif fontainois.

 En Ardèche, les collègues sont appelés à participer au rassemblement à Grenoble...

Se rapprocher des sections départementales pour connaître les initiatives locales.