27 février 2025

Nos métiers

Nouvelles annonces de Borne pour l’école inclusive : du grand n’importe quoi !

11 Fevrier 2025 : 20 ans de la loi handicap, nouvelles annonces gouvernementales...
un déni de réalité persistant et un mépris total pour les AESH !

La loi de 2005 sur le handicap a permis une avancée significative avec la scolarisation de 520 000 élèves cette année contre 151 000 en 2005.
Les 20 ans de cette loi nous rappellent que le chemin de l’inclusion n’est pas terminé.

Les AESH partout en France se sont mobilisés à l’occasion de cet anniversaire (voir notre article) pour dénoncer l’inaction gouvernementale et leur maintien dans la précarité. En effet depuis toutes ces années rien n’a été mis en œuvre et le constat est alarmant.

Le 11 février dernier, la ministre de l’Éducation nationale a annoncé de nouvelles mesures pour renforcer l’inclusion scolaire sur son compte X.
"Grâce au budget préservé de l’Éducation nationale, nous allons dit-elle :

➡️ Recruter 2 000 AESH supplémentaires.

➡️ Assurer la prise en charge financière des AESH sur le temps de la pause méridienne.

➡️ Accélérer la création des Pôles d’Appui à la Scolarité, avec 500 supplémentaires en septembre 2025, pour atteindre notre objectif de 3 000 en 2027".

Or :

  • 2000 AESH, c’est le nombre manquant rien que pour l’académie de Grenoble.
  • La prise en charge financière le midi n’est pas une revendication AESH et ne permet pas de les sortir de la misère financière.
  • Enfin la mise en place des PAS, nouveau dispositif de gestion, alors que les actuels PIAL dysfonctionnent sans cesse, interroge.

Le nombre d’AESH a diminué, la précarité est devenue pérenne, les temps partiels imposés sont la norme et les conditions de travail se sont nettement dégradés avec les PIAL.

La réalité de l’école inclusive pour les AESH, c’est 20 ans de précarité, de mépris et de maltraitance institutionnelle.

La hausse de la grille de salaire et le maintien de la prime de fonction sont donc des revendications d’actualité. Surtout, les AESH réclament la reconnaissance de leur métier et des conditions d’exercice qui leur permettent d’exercer leurs missions dans des conditions dignes, pour elles comme pour les élèves. Cela passe par la fin des PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés), des PAS (pôles d’appui à la scolarité) et du multi- accompagnement d’élèves, et par la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B.

Pour toutes ces raisons, le SNES-FSU en intersyndicale continuera à se mobiliser avec les accompagnantes.

L’inclusion n’est pas une option, l’école pour tous est un droit fondamental.