A l’occasion du vingtième anniversaire de la loi handicap de 2005 instaurant l’école inclusive et permettant ainsi à tous les enfants en situation de handicap d’accéder à l’école, les AESH de l’Isère (accompagnants d’élèves en situation de handicap) se sont donnés rendez-vous devant le rectorat de Grenoble, ce mardi 11 février 2025 à midi pour dénoncer 20 ans de précarité et de maltraitance institutionnelle.
20 ans après le constat est alarmant ! Rien n’a été mis en œuvre pour d’une part permettre aux enfants en situation de handicap d’avoir des accompagnements pérennes et de s’épanouir à l’école, et d’autre part avoir des AESH formés correctement, rémunérés décemment et en nombre suffisant.
Avec le soutien des personnels de l’Éducation nationale, les AESH ont une nouvelle fois dénoncé leurs conditions de travail et les difficultés rencontrées pour mener à bien leurs missions sur le terrain. Malgré la grisaille et la pluie, ils et elles ont donné de la voix devant les portes fermées du rectorat. En ce jour anniversaire un gâteau constitué de boîtes empilées symbolisant une « inclusion en carton » a été fabriqué et une enveloppe à l’intention de la rectrice contenant les nombreuses revendications a été déposée au rectorat.

Les revendications sont toujours les mêmes. La mobilisation doit continuer pour faire sortir les AESH de la précarité.
20 ans et toujours pas de perspective de carrière. L’AESH à temps plein gagne 413 € de plus en fin de carrière quand un salarié qui commence au SMIC en a environ 1000 €.
20 ans et toujours aucune formation initiale avec diplôme à la clé, aucune création de corps de catégorie B, aucun référentiel métier.
Le SNES et la FSU exige pour les AESH :
- la refonte de la grille indiciaire,
- la prise en compte des contrats aidés dans l’ancienneté,
- une formation initiale et continue de qualité
- la création d’un corps de catégorie B sur la base d’un temps plein de 24h d’accompagnement
- la fin de la mutualisation
- le recrutement à hauteur des besoins
- UN VRAI STATUT POUR LES AESH !
Métier indispensable, essentiel. Sans AESH pas d’inclusion.