31 janvier 2017

Edito

Avis de gros temps...

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Avis de gros temps...

Pas simple, cette préparation de rentrée, et un peu l’impression d’avoir répété en boucle, durant ce quinquennat, que les conditions de travail n’allaient pas s’améliorer. De fait, et malheureusement, les 225 postes alloués à notre académie vont à peine permettre de couvrir la hausse démographique, donc une nouvelle fois un quasi statu quo, avec des jeux de chaises musicales dans les collèges qui voudraient donner le change.

Pourquoi c’est si grave ? Évidemment parce que l’affirmation de la priorité donnée à la jeunesse de ce pays ne se retrouve pas dans les faits, qui eux, sont têtus.

Corinne Baffert

La crise de recrutement dans le second degré est profonde, et il aurait fallu un recrutement beaucoup plus massif pour à la fois rattraper les 80000 suppressions subies précédemment et permettre d’abaisser partout les effectifs, d’offrir les dédoublements nécessaires, et de desserrer ainsi un peu l’étau de nos conditions de travail, et avec elles, de celles ne nos élèves, au premier chef. En lieu et place, des réformes dont celle emblématique du collège, qui ont diminué les enseignements, supprimé pratiquement tous les groupes pour tenter de masquer la pénurie d’enseignants. Partout, des reculs…les postes de TZR, laissés vacants pour essayer de pourvoir partout les postes en établissements, sont fermés dans notre académie, et le rectorat cherche à constituer un groupe de contractuels à l’année, qui certes bénéficieront d’une garantie de salaire, - et l’on sait bien à quel point cela peut être vital pour eux – mais seront contraints d’accepter n’importe quel poste dans des zones aux contours incertains, sans les indemnités dues aux TZR. Dans ces conditions, même pas sûr que le jeu en vaille la chandelle, et un recul de 30 ans de nos acquis, sur l’idée que le remplacement est un besoin permanent du service public d’éducation, et doit à ce titre, être assumé par des titulaires indemnisés et formés à ces missions.

Alors que faire ? Surtout, ne pas se résigner ! Et plus que tout, porter notre parole !

Les rebondissements de la campagne pour l’élection présidentielle sont nombreux, et sans doute pas terminés… Mais une grande constante cependant, le silence assourdissant sur le second degré ; on entend parler – un peu - du primaire, du supérieur, mais rien sur le second degré, donc à nous de l’imposer dans le paysage, par tous les moyens, en commençant sans doute par les parents, à qui il faut encore, et mieux, expliquer la pénurie d’enseignants qui génère le manque de remplacement, des réformes contraires à l’intérêt de leurs enfants, nos élèves… Faire d’eux des alliés, notamment dans le cadre des préparations de rentrée, au lieu d’en rester à subir la litanie des heures non remplacées en conseil de classe, comme autant de mises en cause délétères ! Non et non, il n’y a pas trop de fonctionnaires dans ce pays ! Ils et Elles travaillent beaucoup, et doivent être mieux rémunéré-es !

Reprendre à tous les niveaux la main sur nos métiers. Nous serons en congrès d’étude les 8 et 9 février ; c’est très bientôt.

Inscrivez-vous et faites inscrire vos collègues intéressés pour travailler les questions de liberté pédagogique, d’interdisciplinarité, de gouvernance, d’autonomie et de force syndicale.

Nous sommes nombreux, nous avons la force de nous faire entendre !