29 décembre 2019

Edito

C’est possible

C'est possible

Malgré la répétition en boucle par les médias que le mouvement s’essoufflerait, que les taux de grévistes seraient en diminution, la réalité est têtue, la mobilisation tient, et l’opinion publique y reste largement favorable, ainsi qu’en témoignent les rassemblements durant ces congés. Les convergences commencent vraiment à se construire.

Il faut croire que la population sait faire ses comptes et connaît l’importance vitale des services publics, qu’il s’agisse d’École, de transports ou d’Hôpital. Et ce ne sont pas les derniers états du dossier retraites qui peuvent être de nature à rassurer. Les contorsions et autre simulateur gouvernemental faits pour toujours noyer davantage le poisson sont pitoyables ; une seule constante, la volonté de baisser les retraites et pensions de manière dure et durable. (Lire ici les analyses des dernières annonces du gouvernement.)

Les tout premiers jours de janvier vont être décisifs.

Le gouvernement a décidé de tenter le tout pour le tout, en accélérant le tempo pour passer en force fin janvier. Montons et amplifions encore l’opposition, comme nous avons su le faire entre le 5 et le 17 décembre. Le 9 janvier doit être un raz de marée. Chacun doit se convaincre et convaincre son entourage d’être en grève et en manifestations. Partout, dès le 6 janvier, il faut tenir des heures syndicales et des AG pour reconduire le mouvement. C’est à notre portée, nous avons collectivement le devoir de porter l’absolue nécessité de solidarité entre le public et le privé, entre les générations, tout comme entre les femmes et les hommes de ce pays.

Cette réforme voulue par ce gouvernement est inique, no pasarán !

Et dans notre secteur, les E3C, premières épreuves communes du bac 2021 s’annoncent comme une vraie catastrophe, générant surcharge de travail et stress majeur, chez nous comme chez nos élèves ; exigeons la suppression de cette première session et sa transformation en épreuves terminales nationales en fin d’année. Cette solution permettra notamment d’alléger la pression qui pèse aujourd’hui sur les professeurs et les élèves et de ramener un peu de sérénité dans des lycées sous tension. Dans nos établissements, et en particulier dans notre académie, c’est sous le signe de la suppression de 63 postes avec une hausse démographique qui se poursuit, que va se préparer la prochaine rentrée. Donc encore plus d’élèves pour toujours moins de moyens, sans parler de la mise en place de la réforme en terminale…
Et c’est dans ce contexte que notre ministre parle de réforme systémique de nos métiers ? C’est cela, sa revalorisation pour compenser la baisse programmée de nos pensions ? Et sans parler non plus de la fin du paritarisme, avec un mouvement des personnels qui s’annonce tout sauf transparent...
ASSEZ !!!

Nous voulons, exigeons, l’abandon de ce projet, dont le lamentable épisode Delevoye a fini de montrer l’ensemble des finalités - notamment l’ouverture de nos retraites au marché des assurances privées - , une revalorisation sans conditions de nos salaires et pensions, la remise à plat des réformes Blanquer, et le retour du paritarisme. Ce sont les vœux que nous formulons pour cette nouvelle année ; donnons-nous les moyens de les faire advenir !

Rendez-vous dès le 6 janvier en AG, et très, très , et encore plus nombreu-ses en grève et en manifestations le 9, et avant, partout où les collègues l’auront décidé (un préavis national couvre la période).

La section académique du Snes-FSU Grenoble, par ma voix, vous présente des vœux d’énergie et de réussite, pour un syndicalisme de lutte et de victoire. C’est possible !