Cet article n'est probablement plus d'actualité
Cet éditorial clôt une année scolaire riche d’événements et de péripéties et les militants de la section académique vont bientôt, à l’instar de leurs collègues goûter un repos bien mérité.
Dans l’académie, ce fut d’abord un nouveau Recteur puis un nouveau Secrétaire général et donc de nouvelles marques à prendre.
L’automne a été marqué par un mouvement social d’une ampleur exceptionnelle autour de la bataille sur les retraites, mais nous avons également porté dès la rentrée nos revendications pour le second degré et ses personnels. Dans l’agglomération grenobloise, la lutte du lycée Mounier pour sa survie, au-delà de la spécificité du dossier, a été emblématique de l’ensemble de ces luttes.
Si le pouvoir, du haut de sa morgue, est passé en force sur la question des retraites, ce mouvement a profondément pesé sur la bataille idéologique : l’idée que la question des retraites, comme celles des salaires, de l’emploi, des services publics ne sont pas des questions de de moyens disponibles ou de démographie mais bien de partage des richesses a fait son chemin. Il faut être sourd, aveugle, autiste, imbu de sa toute suffisance et autocrate comme le pouvoir actuel pour nier les inégalités profondes de notre société et poursuivre une politique au seul service des privilégiés. Il poursuit sans vergogne sa politique de destruction systématique des repères collectifs, des services publics, de la solidarité nationale et des acquis des travailleurs ; de nouveaux mauvais coups sont déjà en préparation ; nouvelle vague de suppressions d’emplois publics, nouvelles mises en causes de notre statut, de notre recrutement, de notre formation.
L’année scolaire prochaine sera déterminante pour l’avenir de nos métiers ; les élections professionnelles doivent être l’occasion pour l’ensemble des personnels d’affirmer leur attachement aux forces qui défendent une école de la République au service de tous les jeunes, en charge de l’éducation et donc de l’avenir de notre société, dans toutes ses dimensions. La participation au scrutin et la confiance accordée au SNES et aux syndicats de la FSU seront une des clés du rapport de force à établir pour rejeter ces mauvais coups et imposer d’autres choix.
Dès la rentrée et en préparation de la journée nationale du 27 septembre, nous devons être dans l’action sur les questions de rentrée, les effectifs des classes, l’accueil et le formation des stagiaires, le respect des statuts, en particulier en matière de compléments de service et de la discipline d’enseignement.
Dans le débat politique, le SNES ne restera pas inerte et la section académique à d’ores et déjà interpellé les formations susceptible de présenter une alternative .
Actions, syndicalisation, élections, interpellation des formations politiques : nous devons être près dès la prérentrée en relançant ce qui fait l’originalité et la richesse du SNES, la section syndicale structurée dans l’établissement, le S1. La CA académique a pris la décision de convoquer à Grenoble un Conseil syndical académique, ouvert à tous les S1 ou délégués d’établissement, afin de préparer partout les rendez-vous important de cette année à venir.
Alors en attendant,
Bonnes vacances à tous !
Jacques AGNES