6 septembre 2018

Retraite et Protection sociale

Colloque académique « Retraite : un système solidaire est possible ! »

Pour mettre en échec le projet de réforme radicale du système de retraite
Et la casse du Code des pensions dans la Fonction Publique
Pour avancer nos propositions alternatives sur un véritable système solidaire
Jeudi 18 octobre 2018 à la Bourse du Travail de Grenoble avec la participation de Benoît Teste, secrétaire général adjoint du SNES-FSU

Conformément au programme présidentiel de Macron, le gouvernement va engager une réforme radicale du système de retraite qu’il juge complexe et inéquitable. Il envisage un système unique où « un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé ». Dans ce système, les droits sont comptabilisés en points pendant la carrière sur la durée totale d’activité et transformés en pension réelle à la retraite.

Un tel projet annoncerait la liquidation du Code des pensions garantissant le calcul de la pension des fonctionnaires sur l’indice des 6 derniers mois et la réversion* sans condition d’âge ni de ressources.
Réversion* : en cas de décès, une partie de la retraite de la personne défunte peut être versée, sous certaines conditions, au conjoint survivant et aux éventuels ex –conjoints.

Pour l’ensemble des salariés, cette réforme dite systémique mettrait fin à tous les repères collectifs, fruits de luttes sociales, comme les bornes d’âge, les annuités requises pour partir avec une retraite complète, les bonifications. Elle conduirait ainsi à une individualisation de la retraite.

Au SNES et à la FSU, nous sommes attachés aux dispositifs de solidarité, par exemple ceux liés aux droits familiaux comme la prise en compte pour la retraite des périodes d’interruption ou de réduction d’activité des parents qui choisissent de partir en congé parental, en disponibilité ou en temps partiel.
Ces droits pour la retraite réduisent l’impact que peuvent avoir les enfants sur une carrière professionnelle. Leur affaiblissement se ferait encore et surtout au détriment des femmes.

Toutes ces nouvelles menaces, nous devons les combattre collectivement, comme nous continuons de combattre les dégradations liées aux « réformes » successives de ces 20 dernières années. Non, nous ne pensons pas que le système actuel est parfait et nous avons des propositions alternatives pour l’améliorer. Nous en parlerons aussi dans notre journée d’échanges.

Mais la réforme proposée aboutirait, contrairement à ce que prétend l’exécutif au pouvoir, à moins de solidarité entre les générations et entre les retraitables, à moins de justice sociale.
Aussi, nous devons la comprendre pour être prêt-e-s à nous mobiliser ensemble, actifs et retraités.

Cette réforme n’est pas inéluctable. La propagande mensongère du gouvernement ne doit conduire ni au fatalisme ni au renoncement. Des solutions de financement existent pour des retraites de haut niveau. Une part croissante du PIB peut être consacrée aux pensions afin d’assurer un niveau de vie décent aux retraités. Nous ne sommes pas les seuls à le penser dans le mouvement social mais déjà, dans notre organisation syndicale, faisons le travail d’information et de mobilisation.
Le colloque du 18 octobre y contribuera.

Pour les actifs, pensez impérativement à déposer votre demande d’autorisation d’absence avant le 18 septembre, dernier délai.
Pour tous les participants, des informations concrètes sur le lieu du colloque et son déroulement seront fournies ultérieurement sur le site.

Nous avons publié un dossier très complet sur le projet de réforme des retraites : ici