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La section académique présente ses meilleurs vœux pour 2008 à l’ensemble de ses adhérents, comme à ceux qui n’ont pas encore renouvelé leur cotisation pour cette année scolaire. Que ces derniers ne tardent pas trop : l’union fait la force et, compte tenu des échéances que nous concocte le gouvernement, nous allons en avoir besoin dès les prochains jours. Si, sous l’effet conjugué de l’inflation, en particulier des produits alimentaires de base, et du blocage de nos rémunérations, nous en avons de moins en moins dans nos huches, le pain ne manque pas sur la planche.
Après la forte mobilisation dans la fonction publique le 20 novembre, les rencontres des organisations syndicales avec le ministère n’ont rien donné de concret. Sur les questions de rémunérations, de pensions de pouvoir d’achat, de carrières et de statuts des fonctionnaires, aucune réponse n’a été apportée aux exigences des personnels et le 24 janvier doit être l’occasion d’une expression encore plus massive de nos revendications. La CA académique du 18 décembre a fait le point sur la situation à cette date.
Depuis, suite au CTPM du 21 décembre, la traduction du budget 2008 en suppressions de moyens d’enseignement du second degré est connue. Dans l’académie de Grenoble, cela signifie 270 emplois publics de moins à la rentrée prochaine par rapport à la rentrée 2007, dont 111 de suppressions pures et simples et 159 transformés en 2862 HSA ! C’est la traduction chiffrée d’une orientation politique que nous dénonçons depuis des années : réduction de l’offre de service public (resserrement des structures, mise en causes des diversifications de filières et d’options, élévation des effectifs des classes, diminution des horaires d’enseignement par discipline) ; accroissement de la charge de travail des enseignants ; disparition du potentiel de remplacement par des enseignants titulaires. Après les 151 ETP supprimés l’an dernier, cela va se traduire dès les semaines prochaines dans les établissements par de nouvelles suppressions de postes et bloquer encore davantage les mutations et affectations des enseignants.
Le Recteur avait anticipé ces suppressions en informant les chefs d’établissements que désormais les heures de type « aide individualisée » ne seraient plus prises sur le service obligatoire des enseignants mais assurées si possible sous forme de 25 HSE pour l’année. Cela signifie pour nombre d’entre nous une classe supplémentaire non rémunérée ou à tout le moins rémunérée au rabais. Ce faisant, le Recteur a surtout anticipé les mises en cause de nos métiers, statuts et conditions de rémunération qui risquent d’être annoncées prochainement.
Alors que se profilent ces désastreuses conditions de rentrée 2008, certains litiges de la rentrée 2007 ne sont toujours pas réglés. Des collègues à temps partiel continuent à être lésés dans leur rémunération et leur droit à pension en se voyant imposer des heures supplémentaires illégales.
Sur l’ensemble de ces questions, la section académique continuera d’intervenir en direction du recteur, des médias et de l’opinion publique. Il est cependant essentiel de constituer un rapport de force favorable pour combattre cette politique et ces effets. Cela commence par le renforcement du SNES, en adhérant, réadhérant et faisant adhérer autour de soi. Cela passe également par des AG et heures syndicales d’information dès que possible pour préparer à la fois les réunions internes à chaque établissement (commission permanente et CA sur la DGH) et pour peser sur le CTPA du 21 janvier. Au cours de la semaine qui précède (du 14 au 19) il serait nécessaire que chaque établissement s’exprime en direction du Recteur et de l’Inspecteur d’académie, comme en direction des parents d’élèves, des parlementaires et des médias.
2008 sera donc bien une année de luttes et d’actions. Souhaitons nous mutuellement d’être déterminés : il n’est d’autres clés que le rapport de force que nous serons capables d’imposer.
Jacques AGNES
PS : Un clin d’œil amical à nos camarades du S3 voisin d’Aix-Marseille qui ont préféré présenter immédiatement leurs voeux 2009. Un édito qui vaut le détour des surfeurs internautes.