23 janvier 2019

Edito

Pendant le débat, la casse continue

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Pendant le débat, la casse continue

Si nous décidons, l’espace d’un court instant, de prendre un peu de recul par rapport à la colère légitime qui nous anime sous le feu roulant des marques de mépris de ce gouvernement, et de notre ministre en particulier, leur détermination à appliquer leur « projeeet » doit nous interroger.

Depuis mi-novembre, les gilets jaunes s’usent à répéter, sur l’espace public, qu’il faut augmenter les salaires, répartir autrement les richesses, développer, tout au contraire de l’action macronienne, et moderniser les services publics, perçus comme autant d’instruments de justice sociale, bien loin de la « dépense publique » terme tellement emblématique de la novlangue libérale !

Et pourtant, quel bilan au bout de deux mois ? Quelques miettes, toujours à prendre, et un grand débat… pendant que les projets délétères sont poursuivis, avec toujours la même détermination : casse des services publics, casse de la protection sociale, casse des retraites, maintien de la suppression de l’ISF, du gel du point d’indice, de la journée de carence… Cela-même que nous, forces syndicales, et tout particulièrement dans le Snes et la FSU, dénonçons et combattons avec force. Bien loin d’une obsolescence prétendue, le mouvement syndical est une force d’avenir, et la profession ne s’y est pas trompée, qui a augmenté sa participation aux élections professionnelles, et fait le choix de conforter largement la première place du syndicalisme porté par le Snes et la FSU. Il est maintenant de notre responsabilité de faire converger ces luttes pour mettre en échec la politique désastreuse de ce gouvernement.

Jean-Michel Orban, oups… Blanquer prétend nous imposer une deuxième heure supplémentaire, supprime des postes en tentant misérablement de

donner le change ; on affichage le solde d’1 seule création qui, concrètement, résulte de transformation de postes en HSA. Ce sont bien 99,4 suppressions, soient 15 en collège et 78 en lycée, dans notre académie qui seront soumis à ce triste tour de passe passe, le tout, avec 1707 élèves de plus. Il maintient sa réforme du lycée qui non seulement réduit les enseignements, donc les postes, mais va complexifier les parcours des élèves, au détriment des moins avertis, poursuit la casse du bac, lequel en s’appuyant davantage sur le local, va conduire à une mise en concurrence des établissements, et par là, inévitablement renforcer les ségrégations sociales. Sans parler du climat dans nos classes sur fond d’évaluation maison et permanente…

École de la confiance qui prétendrait, dès son article premier, imposer le silence à ses personnels : la voix de son maître ? Il y a loin de la communication médiatique à la réalité du quotidien !
C’est indigne ! #stopmépris ! Signons massivement la pétition, participons à toutes les actions locales à la suite du 17, motions en CA, information de tous, tracts et lettres aux parents, communiqués de presse, adresse aux élu-e-s, réunions pour mettre à jour la nature de ces réformes et obtenir leur abandon ; notre jeunesse n’a rien à y gagner, nos métiers non plus.

Soyons massivement en grève, le 24 janvier, tous et toutes, avec gilets, stylo, et autre stabylo… Nous devons élargir le mouvement, et bien être conscient qu’il nous faut ensemble, penser les suites et mettre en débat les reconductions. C’est maintenant, amplifions la mobilisation !

En mon nom, mais bien sûr au nom également de toute la section académique, je nous souhaite toute l’audace et le dynamisme pour gagner !

Je vœux !