10 janvier 2025

Nos métiers

AESH et subrogation : le gouvernement fait machine arrière

La subrogation tant attendue et espérée, et promise aux AESH pour janvier 2025 n’aura finalement pas lieu.

Cela fait des années que ce combat est mené afin d’une part que les AESH puissent bénéficier des mêmes droits que les titulaires, et ainsi d’autre part faire cesser les problèmes récurrents de salaires liés aux trop perçus.

En effet quand les AESH sont malades, elles et ils sont doublement payées, par la sécurité sociale (Indemnités journalières) et par l’employeur (salaire). Ensuite l’employeur récupère le trop perçu. Le souci, c’est que bien souvent les AESH n’ont pas encore perçu les indemnités journalières alors même que l’employeur procède à des saisies sur salaires. Les AESH se retrouvent donc avec des payes dérisoires ne leur permettant pas de vivre décemment et certaines AESH accumulent les dettes. Cela ne pose aucun souci à l’administration d’éditer des fiches de payes à 0 euros ou en dessous des 20% minimum (1/5 pour vivre) alors que c’est illégal.

Par le décret n° 2024-641 du 27 juin 2024, à partir du 1/07/25 la subrogation en matière de maladie, maternité, paternité, adoption ainsi que pour les accidents du travail et maladies professionnelles devait être mise en place. Cela est repoussée au 1/07/2026 sans aucune garantie.

Les AESH et agentes contractuelles devront donc encore attendre la fin des trop-perçus et des difficultés financières qui pouvaient en découler.

À ce jour, le report de la mise en œuvre de la subrogation au 1er juillet 2026 n’est pas acté. C’était dans le projet de décret qui devait découler du budget censurée du gouvernement.

Ceci dit, cela confirme que les difficultés techniques que l’administration a déjà évoqué ne sont pas réglées et il est très probable que cette mise en œuvre finisse bien par être encore différée.

La subrogation ce n’est pas pour demain ! les AESH vont devoir encore attendre, s’armer de patience, continuer de faire face à des difficultés financières. C’est une honte. à quand un gouvernement qui prendra enfin en compte cette urgence et cette problématique qui met à mal les conditions de travail des AESH sur le terrain partout en France ? Aura t-on le droit un jour pour les AESH d’avoir des salaires corrects, sans erreurs ?

Le 16 janvier, nous le dirons haut et fort !