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La CA académique, réunie le 12 novembre, a adopté un texte, à partir de deux propositions émanant pour l’une du courant de pensée « Unité et Action » et pour l’autre du courant de pensée « École Émancipée et sympathisants », au sujet de la situation générale, dans l’académie et au plan national, et dans la perspectives des actions en cours et annoncées. Ce texte est reproduit ci-dessous dans son intégralité.
Il appelle en particulier à participer massivement aux grèves et manifestations du 20 novembre et à construire les suites nécessaires dans l’unité avec l’ensemble des travailleurs.
La CA académique a par ailleurs adopté un texte sur la nécessité pour le SNES d’exiger que le traité modificatif européen, qui reprend pour une bonne part les dispositions du TCE rejeté par les électeurs en 2005, soit ratifié par référendum et non par la seule voie parlementaire. Ce texte est reproduit ci-dessous.
Elle a également échangé sur le positionnement du SNES dans le cadre de la préparation des opérations d’affectation des enseignants, compte tenu des nouveautés de la note de service et des intentions du rectorat pour le mouvement Intra.
Elle appelle enfin à voter et faire voter le 4 décembre pour les listes présentées par les syndicats de la FSU : liste SNES pour les MISE et SNASUB pour les personnels administratifs.
CA académique de Grenoble - Texte commun Action
La journée d’action du 18 octobre a été une réussite au niveau national pour les cheminots. Au niveau académique la réussite de l’action proposée par la FSU, bien qu’inégalement suivie, a montré la disponibilité et la mobilisation des collègues.
Le gouvernement et le Président de la République sont fragilisés par le succès de cette mobilisation du 18. Depuis les mouvements sociaux se multiplient et prennent de l’ampleur (justice, cheminots, EDF-GDF, salariés d’Air France, gardiens de prisons, étudiants...).
Toutes ces luttes ont des détonateurs communs :
- absence manifeste de volonté du gouvernement d’augmenter réellement le pouvoir d’achat
- défense de l’emploi, des salaires, de la protection sociale
- défense et amélioration des services publics, notamment de proximité
- refus de la poursuite du démantèlement du système de retraite par répartition
Dégradations multiples qui s’accompagnent de nombreuses situations où les classes dirigeantes s’octroient de plus en plus d’avantages et de privilèges faramineux et injustifiés sur le dos du plus grand nombre (salaires indécents, détournement de l’argent de la Médecine du Travail au profit du MEDEF et autres caisses noires antigrève…).
Dans l’Éducation nationale la situation n’est pas plus reluisante.
Au plan académique, la rentrée est marquée par une restitution inégale, donc injuste, des minorations de services (en particulier les heures de labo) après l’abrogation du décret « Robien », par des compléments de services plus nombreux et illégaux et le retour à une pratique ancienne et illégale d’imposition d’heures supplémentaires à des collègues à temps partiel.
Des TZR de STI ont été affectés en collèges pour enseigner les mathématiques. Avec ces collègues, la section académique a organisé diverses actions et obtenu davantage d’écoute et de considération de la part de l’administration. Pour autant, sur l’ensemble des dossiers portés lors du rassemblement du 19 septembre, les problèmes restent entiers et doivent faire l’objet de nouvelles initiatives.
Nationalement, les menaces de disparition des COPsy se précisent notamment par le transfert aux enseignants de certaines de leurs missions (entretiens individuels d’orientation en 3e et en 1re).
Toutes ces attaques prennent sens au travers des projets portés par Fillon qui a déclaré récemment que les réformes se traduiraient par « moins de services, moins de personnels et moins d’État » et par Denis Kessler, ancien numéro deux du MEDEF, qui a, lui, déclaré « vouloir détruire tous les acquis issus du Conseil National de la Résistance ».
Face à cette attaque globale, une réponse globale s’impose et doit s’organiser. Nous ne partons pas de rien, de nombreuses ripostes sectorielles sont d’ores et déjà en marche (Justice, cheminots, EDF-GDF, salariés d’Air France, étudiants...), ripostes sectorielles qui doivent converger dans un mouvement interprofessionnel puissant et durable pour faire reculer ce gouvernement et Sarkozy.
L’appel à la grève lancé pour le 20 novembre par les fédérations de l’Éducation Nationale sur le budget et par celles de la Fonction Publique, doit s’inscrire dans les mouvements sociaux qui précèdent, en particulier la grève reconductible à la SNCF pour la défense des régimes spéciaux.
Cette journée doit particulièrement porter sur l’exigence de l’augmentation du pouvoir d’achat par la revalorisation des salaires et des pensions.
Face à cette situation la CA académique de Grenoble
– appelle :
- les S1 à accentuer leurs efforts de syndicalisation ou de resyndicalisation de tous les personnels (sans oublier les plus précaires : non-titulaires, vacataires, AED).
À l’heure où le paritarisme est, dans les faits comme dans les discours, largement remis en cause par le chef de l’État, son gouvernement et bien souvent l’administration, le poids de notre syndicat se mesure largement au nombre de ses syndiqués
- les S1 à expliquer les conséquences sur les services des collègues et sur les conditions de travail des élèves des projets de réductions des horaires (déjà mise en œuvre dans le 1er degré pour la rentrée prochaine)
- les S1 à donner de l’ampleur à la mobilisation et à faire participer le maximum de collègues à la grève, aux rassemblements départementaux et aux débats sur la suite de l’action
– demande au SNES et à la FSU de travailler avec d’autres organisations de salariés et de retraités à mettre en place des suites au mouvements dès le lendemain du 20 novembre pour créer les conditions d’un mouvement puissant et massif capable de stopper la politique de Sarkozy porteuse de la rupture de toutes les solidarités
– demande que toutes les modalités d’actions soient mises en débat, y compris la possible reconduction du mouvement.
Pour : 28 ; Contre : 0 ; Abstention : 2
CA académique de Grenoble - Texte Europe
En 2005, les citoyens et citoyennes de notre pays ont refusé la Constitution européenne. Les chefs d’état et de gouvernement viennent d’adopter, le 18 octobre 2007, à Lisbonne, un « mini – traité » élaboré dans l’opacité. Nicolas Sarkozy veut faire ratifier le nouveau texte à la hâte par la voie parlementaire.
La CA académique du SNES :
- refuse que la démocratie et la volonté populaire soient bafouées,
- estime nécessaire de mener un vrai débat démocratique,
- exige qu’un nouveau référendum soit organisé.
Unanimité des 30 présents - (0 contre ; 0 abstention ; 0 NPPV)