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La Commission Administrative académique du SNES s’est réunie hier 22 mars à la Bourse du Travail de Grenoble. Elle a débattu de la situation et adopté le texte suivant.
La CA académique du SNES de Grenoble se réunit aujourd’hui dans un contexte compliqué.
Au plan international, les soulèvements populaires arabes et leurs répressions, la situation en Côte d’Ivoire, l’intervention sous l’égide de l’ONU en Lybie, les catastrophes naturelles et technologiques au Japon occupent les devants de l’actualité.
Au plan national, l’actualité politique prend le pas sur l’actualité sociale, dans les médias, avec la montée du FN, résultant de la politique gouvernementale et de la porosité grandissante entre la droite et l’extrême-droite.
Nous entrons donc dans une période difficile pour nous faire entendre.
Dans le même temps, la même politique au service des mêmes intérêts se poursuit :
- l’ISF et le bouclier fiscal témoignent de la volonté de toujours favoriser les privilégiés et de dessiner les contours d’une société à deux vitesses ;
- malgré la contestation de plus en plus forte, le gouvernement continue sa politique de destruction massive d’emplois publics ;
- dans le domaine de l’éducation, les « réformes » se poursuivent, d’autres sont annoncées comme celle de l’évaluation des enseignants.
Malgré ces difficultés, des actions sont menées, la mobilisation de nos collègues se poursuit. Le rejet massif des conditions de rentrée dans les établissements (refus des DHG, initiatives locales…) et la mobilisation du 19 mars ont permis de dénoncer les attaques contre le service public d’éducation :
- les conditions de stage désastreuses de nos jeunes collègues ;
– la disparition des moyens octroyés aux AI-PRT et la mise en place de l’IFIC ; - la multiplication des problèmes de remplacement et les affectations hors-disciplines au détriment des conditions de travail de nos collègues et de nos élèves ;
- le recours massif aux emplois précaires ;
- la fermeture des CIO et la suppression massive de postes administratifs et de COPsy ;
- les suppressions massives de postes en collège et les pressions exercées au sujet du livret de compétences ;
- les mises en place catastrophiques de la réforme du lycée et la casse programmée de la voie technologique (1/3 des bacheliers) qui se traduit déjà dans notre académie par la suppression de 57 postes dans les filières STI dès cette rentrée ;
- la baisse de notre pouvoir d’achat, des salaires et des pensions avec comme seules réponses heures supplémentaires, individualisation des carrières et des rémunérations, indemnités, primes au mérite…
Pour contrer toutes ces attaques, nous devons impérativement peser dans l’opinion et dans le débat politique pour porter nos mandats sur l’école et les personnels.
La CA académique réaffirme son opposition à ces réformes et régressions et estime indispensable d’amplifier dès aujourd’hui la mobilisation :
- en relançant la campagne de refus des HSA et du tutorat ;
- en réaffirmant notre refus du livret de compétences au collège et notre exigence de moratoire sur la réforme des lycées ;
- en proposant des actions associant parents et opinion publique (réunion, occupations nocturnes, limitation volontaire des effectifs par classe…).
Ces actions, déclinées à tous les niveaux, doivent déboucher sur une nouvelle étape nationale de grève et de manifestations dans la deuxième quinzaine de mai.
Vote : P : 17 ; C : 1 ; A : 0 ; NPV : O.