L’inspecteur exigeait la double correction des copies de BTS, des collègues bien informés lui ont dit non !
Lycée Louise Michel, correction des écrits de BTS, juin 2022.
L’inspecteur d’éco-gestion exigeait que chaque copie fasse l’objet d’une double correction mais des correcteurs bien informés ont refusé.
Manipulations managériales
Après avoir joué le registre de l’autorité, puis de la culpabilisation sur la qualité du travail de correction, puis sur nos élèves candidats victimes, invoqué la généralisation de cette pratique dans tous les BTS, puis l’exception du BTS GPME qui l’exigerait, puis la mission suprême et sacerdotale de l’enseignant qui fait tant de missions non rémunérées , il aura fallu tout de même une demi-heure de ce cinéma pour que la détermination des collègues à ne plus faire ce travail bénévole le contraigne à renoncer à son exigence.
Une pratique abandonnée depuis plus de 20 ans !
La double correction, pratique abandonnée réglementairement depuis plus de 20 ans, était rémunérée lorsqu’elle avait cours. Les correcteurs étaient rémunérés en double. Cela n’est plus possible aujourd’hui puisque ce n’est plus réglementaire.
Mais dans l’académie de Grenoble chaque année des collègues nous informent que des inspecteurs, des coordonnateurs l’ont demandée aux correcteurs.
Exigeons la juste rémunération de notre travail
Parfois certains correcteurs nous signalent indirectement cette pratique car ils s’étonnent de ne pas avoir été payés pour le bon nombre de copies qu’ils ont corrigé !
Nous rappelons que chaque correcteur doit être rémunéré pour chaque copie qu’il corrige et que la répartition « solidaire » du nombre de copie (ils divisent le nombre total de copies par le nombre de correcteurs pour donner à tout le monde la même chose) n’est pas réglementaire.
Oui à la double correction si elle est rémunérée. Non au travail bénévole dans le service public d’éducation de la 6ème puissance économique du monde !
Nous appelons les collègues correcteurs à ne rien se laisser imposer.
Notre bénévolat nécessite a minima notre consentement !
Des adhérents correcteurs présents sur place nous signalent que ce centre de correction qui attend beaucoup des collègues ne se sent lui obligé d’aucune contre-partie puisqu’il n’a même pas daigné mettre de l’eau à disposition des correcteurs par ces chaleurs caniculaires.
Comme un sentiment de mépris ?