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Nous refusons la réforme actuelle de la formation des enseignants et exigeons d’autres choix !
Cette journée est unitaire et c’est une force considérable qu’il convient d’utiliser au mieux.
Il est important que la formation, qui apparaît souvent comme une affaire de spécialistes, soit perçue par chaque enseignant-chercheur, enseignant-e, étudiant, lycéen, parent, citoyen, élu, comme un enjeu déterminant pour l’avenir du système éducatif.
Ce que nous voulons prioritairement, c’est dire : « Stop ! Il faut une remise à plat totale de cette réforme impliquant le retrait des décrets concernant la formation des enseignants et des textes d’application déjà publiés et l’ouverture de négociations ! Pour cela, il faut du temps…
Le temps d’une négociation sérieuse ! Nous avons des propositions alternatives. Si elles nécessitent d’engager des moyens financiers et humains, c’est l’avenir de l’Ecole, celui des jeunes qui est en jeu ! »
Cela doit se faire sur la base du texte intersyndical commun qui représente une avancée parce qu’il ne se contente pas de refuser la réforme mais met en perspective des propositions alternatives.
Pour la FSU et le SNES toutefois, cette journée doit s’articuler avec la bataille sur les postes (et notamment les postes au concours) mais aussi avec celle sur la conception du système éducatif et les actions engagées dans ce cadre dès aujourd’hui et la journée du 10 décembre (lycée, EPLE...). La question de la formation des maîtres n’obéit pas à d’autres logiques que celle du triptyque « politique libérale, employabilité, autonomie » : une politique libérale qui s’exprime dans le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique et qui détruit les services publics aux profits des entreprises du privé pour recentrer l’Etat sur ses fonctions régaliennes ; employabilité en évaluant le système éducatif, de la maternelle aux enseignants, par des « compétences » qui dénaturent des apprentissages et un métier complexe au profit des « bonnes postures » ; autonomie en détruisant le principe d’égalité de tous devant l’Ecole.
Au niveau académique, le site de Grenoble de l’IUFM sera ouvert au public le mardi 15 décembre avec une mobilisation de tous – formateurs, stagiaires, étudiants et agents. Le SNESup a demandé aux universités la banalisation de la journée du 15 afin de sensibiliser les étudiants.
Le rendez-vous est fixé à 8h00 sur le site de Grenoble de l’IUFM avec un temps fort à 12h00 pour une diffusion de tracts sur le campus et un rassemblement à 16h30 place Felix Poulat à Grenoble.
Le SNES académique appelle l’ensemble des collègues à saisir de cette question de la formation des maîtres, dont la logique participe de la destruction du service public d’éducation. Vous trouverez ci-joint un tract sur les stages en responsabilité des étudiants, application concrète du projet gouvernemental, à afficher, ainsi qu’une Lettre au Recteur et un modèle de motion à faire voter en CA pour dire non à cette réforme !